La situation ne cesse de se dégrader sur le terrain entre les troupes loyalistes et les agresseurs des RDF/M23. La surprise de Doha entre Tshisekedi et Kagame semble s’inscrire dans la droite ligne de la mollesse diplomatique des rencontres antérieures. Kagame poursuit inexorablement ses avancées en territoire congolais. Les appels de la Communauté Internationale ressemblent à un vœu pieu. Tout dernièrement, les diplomates des pays francophones accrédités en République démocratique du Congo ont appelé à un cessez-le-feu: nouveau coup d’épée dans la marre.
Entretemps, l’émir du Qatar qui a abrité le sommet Tshisekedi-Kagame, ne réagit pas à la violation par le Rwanda de la décision de fin des hostilités immédiate et conditionnelle devant intervenir à l’Est de la RDC. L’Angola, médiateur désigné de l’Union africaine, se dit étonné de cette rencontre de Doha avant d’insister sur des solutions africaines aux problèmes africains. Pour ce, le Gouvernement Angolais, tout en avouant que tous les efforts pour résoudre les conflits étant les bienvenus, évoque la nécessité de privilégier les solutions africaines aux problèmes africains.
Il est vrai que le Rwanda ne croit plus à cette initiative africaine. Déjà, le M23 a refusé de se rendre à Luanda sous prétexte des sanctions de l’Union européenne infligées à plusieurs de ses dirigeants. Ce, alors que la délégation congolaise avait fait le déplacement de la capitale angolaise. Mais, bien avant, Kagame avait séché un autre rendez-vous avec Tshisekedi à Luanda. C’était un véritable camouflet pour la médiation angolaise.
Le régime des sanctions adoptées par les USA et la Commission européenne ramène mieux le pouvoir de Kigali à la raison plutôt que la diplomatie. En réalité, le génocide de 1994 et les FDLR ne servent plus de fonds de commerce pour le régime de Kagame après près de 30 décennies d’atrocités sur les populations innocentes de l’Est congolais.
Un pays se permet de violer l’intégrité d’un territoire souverain aux mépris de tous les traités internationale en toute impunité. Conséquence: le président rwandais appelle ses concitoyens à serrer la ceinture après cet élan de rupture d’aides. Il a réitéré le même appel, récemment, au congrès rwandais. C’est la première fois que le régime de Kigali considéré comme le bon élève de la communauté internationale, lance cet appel de détresse.
En attendant, le 4 avril prochain, le Conseil de sécurité va prendre de nouvelles sanctions en rapport avec la résolution 2773. La situation va davantage se compliquer pour le Rwanda qui tient à défier toute la Communauté Internationale.
La Pros.