Le Programme national de lutte contre le VIH/ Sida par le biais de son Directeur général, Ehui Eboi, a procédé, lundi 2 décembre 2024, au PNMLS à Kinshasa, à la cérémonie de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le Sida. Le monde entier est sensibilisé contre le danger du VIH/Sida avant de réaffirmer la solidarité internationale aux victimes de cette pandémie. Cette journée permet, par ailleurs, de sensibiliser le public à cette pandémie et à encourager les progrès en matière de prévention, de traitement et de soins du VIH/Sida dans le monde entier. Elle est devenue l’une des journées internationales de la santé les plus reconnues, et constitue une occasion unique de sensibiliser, de commémorer les personnes décédées, et de rendre hommage aux réussites telles que l’accès accru aux services de traitement et de prévention.
Ayant atteint la cible mondiale qui consistait à arrêter la propagation du VIH et à inverser l’évolution en la matière, les dirigeants mondiaux ont fixé les cibles « Fast track » de 2020 pour intensifier l’action contre le VIH et « mettre fin à l’épidémie de Sida d’ici 2030 ».
Chaque année, lors de la Journée mondiale de lutte contre le sida, l’OMS/Europe, avec le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, publie un rapport sur la surveillance du VIH/sida en Europe, qui précise le nombre de cas d’infection par le VIH et de cas de Sida dans les 53 États membres. Le monde peut mettre fin au Sida si les droits de chacun sont protégés. Avec les droits de l’homme au centre, avec les communautés en tête, le monde peut mettre fin au Sida en tant que menace pour la santé publique d’ici à 2030.
Les progrès substantiels réalisés dans la lutte contre le VIH sont directement liés aux progrès réalisés dans la protection des droits de l’homme. À leur tour, les progrès réalisés dans le cadre de la lutte contre le VIH ont galvanisé des progrès plus larges dans la réalisation du droit à la santé et le renforcement des systèmes de santé.
Mais les lacunes dans la réalisation des droits de l’homme pour tous empêchent le monde de s’engager sur la voie de l’éradication du Sida et nuisent à la santé publique et aujourd’hui une recrudescence des attaques contre les droits, menace de saper les progrès accomplis.
Pour mettre fin au Sida, nous devons atteindre et impliquer toutes les personnes qui vivent avec le VIH, qui sont exposées au risque d’infection ou qui sont affectées par le virus, notamment les personnes les plus exclues et marginalisées. L’égalité des sexes est un élément essentiel d’une approche du Sida fondée sur les droits de l’homme. L’acceptation, le respect et les soins sont essentiels. Les lois, politiques et pratiques qui punissent, discriminent ou stigmatisent les personnes – parce qu’elles sont des femmes ou des filles, ou qu’elles appartiennent à des populations clés ou à d’autres communautés marginalisées – entravent l’accès à la prévention, au dépistage, au traitement et aux soins en matière de VIH. Il en va de même pour les lois, politiques et pratiques qui entravent le travail des personnes qui fournissent des services vitaux en matière de VIH aux communautés touchées ou qui plaident en faveur de réformes.
Le chemin qui mène à la fin du Sida est un chemin de droits. Le respect de la Déclaration des droits de l’homme des Nations Unies et la promotion de l’inclusion de toutes les communautés sont essentiels pour mettre fin au Sida, garantir le développement durable et la sécurité humaine. Il est urgent de supprimer les lois pénales et autres qui portent atteinte aux droits des personnes et de promulguer des lois et des approches qui respectent les droits de chacun. Les mandats définis dans le cadre international des droits de l’homme ont force de loi, et les communautés ont le droit de demander aux responsables de rendre compte du respect des engagements qu’ils ont pris en matière de droits de l’homme.
Pour souligner la continuité narrative des messages de l’ONU/SIDA, la campagne reprend l’image d’une voie que les dirigeants doivent choisir. Ici, cette voie est indiquée comme étant celle des droits.
Le respect des droits de l’homme de chacun est un fondement essentiel d’une riposte efficace au VIH. Cette Journée mondiale du Sida est un appel à l’action pour protéger la santé de chacun en protégeant les droits de chacun.
Jackson Mutamba