Un peu plus de 21 jours pour les élections en République démocratique du Congo. On réalise finalement que toutes les campagnes tendant à torpiller ce processus électoral ont échoué. Les inquiétudes sur le financement ont été balayées par l’argentier national qui a rassuré que les finances publiques sont à l’heure actuelle prioritairement orientées vers le financement des élections et l’effort de guerre : deux défis majeurs du gouvernement. De quoi apaiser les uns et les autres.
Il sied, cependant, de rappeler qu’à la création de l’Union sacrée, certains de ses sociétaires ont cru bénéficier des avantages résultant de leur allégeance à ce regroupement politique. En cas de glissement, ils auraient toujours gagné en jouissant de différentes prérogatives. Maintenant que tout se précise nettement mieux sur la tenue des élections alors qu’ils ont, pour la plupart, postulé, c’est le grincement des dents.
Nostalgiques des régimes antérieurs, ils attendaient au terme de ce quinquennat du premier mandat électif de Félix Tshisekedi, d’être pris en charge à l’échelle financière par l’Union sacrée. Se recrutant parmi les candidats députés nationaux, provinciaux et conseillers municipaux, ils n’hésitent pas à jeter l’anathème sur le présidium de cette plateforme politique.
Ils menacent de descendre dans la rue si le présidium de cette plateforme présidentielle ne met pas à leur disposition les moyens nécessaires pour battre campagne. Une attitude qui frise le chantage et renforce, d’une façon ou d’une autre, la campagne de diabolisation du processus électoral en cours.
Alors qu’une bonne partie de la classe politique, prédisant le glissement ou mieux le dialogue en cas de non-respect du délai constitutionnel des élections de 2023, se trouve comme pris dans son propre piège. Mais déjà, la mission de l’Union européenne est obligée de rebrousser chemin avant de commencer véritablement son travail. La France et La Belgique continuent de jouer à l’apaisement en invitant ces délégués européens à poursuivre les contacts avec le gouvernement congolais.
Cependant, les diatribes contre la Centrale électorale trouvent du répondant à l’interne dans la classe politique autant dans l’opposition que dans l’Union sacrée. Mais contre vents et marrées, les élections auront lieu mercredi 20 décembre prochain. C’est après le plus grand défi à relever.
La victoire de tel ou tel autre candidat à la présidentielle ne sera pas entériné par ceux qui ont tout fait pour empêcher ces joutes électorales. C’est de bonne guerre qu’ils puissent réactiver leur machine de diabolisation afin d’avilir d’avance le gagnant de ces scrutins. Mais seulement, c’est la RDC qui va gagner contre ceux qui voulaient maintenir les Congolais dans ce cycle infernal de dialogue et retarder l’envol de ce géant au centre de l’Afrique.
La Pros.