Brazzaville a eu à abriter du 26 au 28 octobre dernier, le sommet des trois grands Bassins forestiers tropicaux de la planète : Amazaonie, Congo et Bornéo Mekong. Ces Bassins représentent les 80% du couvert végétal mondial et environ trois quarts de sa biodiversité. Au moins 3 000 personnes représentants les gouvernements, mais aussi des organisations internationales, ONG, société civile, scientifiques, chercheurs, environnementalistes et les populations autochtones ont pris part à cet évènement.
En marge de cet événement, le ministre des Finances de la République démocratique du Congo, Nicolas Kazadi, a saisi cette opportunité pour offrir un dîner de travail aux partenaires de CAFI. Il s’agit pour l’argentier national de maintenir un dialogue permanent sur le partenariat RDC – CAFI.
Nul n’est besoin de rappeler que les forêts de la RDC, poumon de la planète, sont une solution pour l’actuel dérèglement climatique. La République démocratique du Congo est le géant forestier de la région. Sa forêt tropicale, qui couvre plus de 130 millions d’hectares, est la deuxième plus vaste au monde. Mais la RDC est aussi un pays économiquement vulnérable.
Mais la forêt de la RDC est menacée de disparition. La RDC est le troisième pays tropical au monde en termes de pertes de forêts après le Brésil et l’Indonésie, avec 14,6 millions d’hectares perdus entre 2001 et 2019. Les raisons de cette perte de ces forêts y sont pourtant différentes : cette perte est due en RDC à la pauvreté et à un besoin local en terres et produits forestiers (agriculture sur brûlis à petite échelle et charbon de bois), besoin exacerbé par une forte croissance démographique.
Le FONAREDD demeure un outil de mobilisation des financements, de Coordination intersectorielle et du suivi des financements liés à la réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des Forêts (REDD+), ainsi que l’atténuation des effets du changement climatique.
Le Fonds National REDD+ (FONAREDD) constitue l’instrument financier pour la mise en œuvre de la Stratégie Nationale REDD+ (Réduction des Emissions dues à la Déforestation et à la Dégradation des Forêts) en RDC, à travers ses Plans d’Investissement.
Son opérationnalisation a été inscrite comme mesure prioritaire dans la Matrice de Gouvernance Economique, dans son volet relatif au renforcement de la gouvernance forestière et à la préparation de la RDC aux financements REDD+.
Emma Muntu