Denis Kadima Kazadi, le Président de la CENI
Plus d’une fois, après autant d’opérations doublées des promesses, le jour est venu ce mercredi 20 décembre 2023, pour que la CENI, l’unique instance habilitée à organiser les élections en RD. Congo et, surtout, à en garantir la fiabilité, la crédibilité et la traçabilité des résultats, prenne l’essentiel de ses responsabilités en mains. Ainsi, Denis Kadima Kazadi et l’ensemble de son staff dirigeant sont-ils tenus de s’acquitter honorablement de leurs missions afin qu’au-delà des élections, une fois que le successeur de Félix Tshisekedi à la tête connu, que la paix et la stabilité institutionnelle règnent sur l’ensemble du pays pour remettre les congolais au travail.
Félix Tshisekedi-Katumbi, vers le duel aux couteaux…
Ce mercredi 20 décembre 2023, les électeurs sont attendus devant les urnes. 44 millions d’électeurs inscrits. Plus de 1.600 sièges sont à pourvoir dans les instances législatives nationales, provinciales ainsi qu’au niveau des Conseillers communaux dans les principaux Chefs-lieux des vingt-six Provinces qui constituent l’ensemble du territoire de la RD. Congo.
A l’exception de Kwamouth, Masisi, Rutshuru et, même, de certains coins qui, jusqu’à ce jour, sont encore sous occupation des envahisseurs opérant en intelligence avec le Rwanda, selon Kinshasa, toutes les autres parties du territoire national dont les électeurs avaient été enrôlés, sont vivement invités devant les urnes.
Félix Tshisekedi et Moïse Katumbi forment, en effet, le duel aux couteaux. Durant la campagne électorale, ces deux candidats-là se sont montrés très déterminés à rafler la mise et à l’emporter, pour occuper, dès le 24 janvier 2024, le strapontin présidentiel.
Ils seront suivis, visiblement, de Muzito Adolphe, le Leader de Nouvel Elan, de Martin Fayulu Madidi de l’Ecidé, de Denis Mukwege et de Constant Mutamba, pour ne citer que ces quelques candidats parmi ceux qui, dès le début, s’étaient affichés pour briguer la magistrature suprême dont Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo se montre, pourtant, jaloux en se portant, lui-même, candidat à sa propre succession.
Choix déterminant
Après une longue attente, voici donc le jour de la décision pour l’avenir du Congo-Kinshasa.
Comme en 1960, le peuple congolais est de nouveau sollicité pour lever ses ultimes options, quant à la suite de son destin.
Il est appelé, en effet, à départager les différents candidats engagés dans la course à la Présidentielle 2023. Au départ, ils étaient au nombre de 26 postulants. Mais, après les désistements ou ralliements, chacun, pour des raisons qui lui sont propres, le cercle s’est rétréci jusqu’à se cristallier autour de 19 candidats restés en lice.
Même si sur les bulletins de vote, l’on y trouvera, ce jour-là, l’ensemble des noms initialement inscrits, les électeurs devront, néanmoins, retenir que, désormais, Augustin Matata Ponyo Mapon, Joëlle Bile, Noël Tshiani Mwandiamvita, Delly Sesanga Hipung, Seth Kikuni, Franck Diongo Shamba et, enfin, un tout dernier venu d’autres cieux, ayant, lui aussi, revu certainement ses calculs à la baisse, un certain Majondo, ne sont plus candidats à la Présidentielle de ce mercredi 20 décembre 2023.
Voter en âme et conscience !
Tout compte fait, chaque candidat a eu le temps de se dévoiler ou, à tout le moins, de décliner les lignes boulevardières de sa vision. En dehors de quelques incidents isolés, il n’en demeure moins vrai que la campagne électorale, telle que lancée par la CENI, s’est littéralement bien déroulée. Elle a offert, certes, des interstices et des fenêtres d’opportunités à tous les candidats sérieux de s’exprimer aussi bien dans les médias que sur les réseaux sociaux.
Que reste-t-il à faire si ce n’est d’aller ce mercredi 20 décembre 2023 pour voter en âme et conscience pour le candidat dont le programme ou le discours de campagne aura marqué les points. Ainsi, dans la paix et la quiétude, tous les électeurs sont-ils invités à accomplir leurs devoirs civiques.
Quoi qu’il en soit, il y a lieu de rappeler dans tous les tympans des compatriotes que l’avenir solidaire ainsi que le développement de la RD. Congo en dépendent étroitement.
Et après ?
Après les élections, le Congo et les congolais doivent demeurer debout. Ceci demande que les candidats, quels que soient leurs camps politiques, doivent observer les règles édictées par la Constitution, la Loi électorale ainsi que toutes les lois en vigueur en RD. Congo.
Après la publication des résultats, toutes les contestations faisant partie du contentieux électoral, devront, naturellement, frapper à la porte de la Cour Constitutionnelle ou, selon le niveau d’élections, se référer aux Cours d’Appel faisant office des Cours Administratives d’Appel, pour introduire leurs éventuels recours. Ils doivent, en tout cas, éviter de recourir aux voies extrêmes qui risquent d’entraîner sur les pistes incontrôlables de la violence, du désordre ou de l’alchimie de la cacophonie.
Au diable donc, toutes les prophéties méphistophéliques ainsi que toutes les prédictions apocalyptiques devant, si l’on n’y prend garde, plonger inutilement le pays dans le chaos !
LPM