Aujourd’hui 20 octobre, nous sommes à deux mois, jour pour jour, pour la tenue des élections de 2023. C’est la course contre la montre dans les officines politiques congolaises. Ceux qui ne vont pas se trouver au bon endroit, au bon moment, risquent gros. L’éventualité d’un effacement politique hante ces acteurs comme l’épouvantail de faillite pour les opérateurs économiques. Chaque politicien a peur de disparaitre.
Ceux qui ont su lire les signes des temps, ont vu venir le danger. Ils ont préféré quitter la barque avant qu’il ne soit trop tard. Ils règnent, désormais, en maîtres absolus au sein de l’Union sacrée. Leurs avis comptent. Dans ce lot, il existe toujours les ouvriers de la 11è heure qui s’aperçoivent tout de même en retard que le navire est en train de chavirer. Il faut éviter de couler avec lui. C’est cela le jeu politique : l’art du possible.
Pendant ce temps, l’opposition, censée apporter le changement, baigne dans des contradictions de positionnement prêtant ainsi le flanc au président sortant. Une erreur de stratégie quand elle a décidé, après avoir longtemps entretenu le suspense, d’intégrer le système. Ses membres ont sans doute été obnubilés par le spectre d’un dialogue politique. Ils s’engagent dans ledit processus, vaille que vaille, cherchant à se neutraliser mutuellement.
L’option d’une candidature unique, insufflée par Denis Mukwege, va diviser davantage cette opposition. La déclaration de Martin Fayulu, comme candidat providentiel du fait de son échec en 2018 en qualité de candidat unique de l’opposition, a été à la basé du tollé. «Le président élu» a été la cible des attaques des autres candidats présidents de la République. Entretemps, ces derniers disposent suffisamment de ressources financières capables de soutenir une campagne électorale.
Du coup, le FCC de Joseph Kabila se retrouve seul, véritablement comme opposant ou résistant. Cette plateforme politique de l’ancien président, qui espérait compter sur le jusqu’auboutisme de Martin Fayulu, a été surpris de le voir partir sans crier gare.
Par ailleurs, la visite d’une mission de la SADC en RDC a apporté un satisfecit au le processus électoral en cours. Ce, alors que le camp Kabila aurait souhaité une remise en question de prochaines élections afin d’accorder une chance au dialogue. Coup d’épée dans l’eau. Cette organisation sous-régionale s’est dite prête à revenir en RDC pour l’observation des élections de décembre 2023.
En outre, les USA ont lancé une série d’initiatives visant à impliquer davantage les jeunes congolais environ 48 000 à 60 000, sur leurs droits et devoirs civiques à l’approche des élections de 2023. Preuve que plus rien ne peut empêcher la tenue de premières élections après passation pacifique et civilisée du pouvoir de 2018.
La Pros.