Pour Constant Mutamba Tungunga, Ministre d’Etat en charge de la Justice et Garde des Sceaux, tout comme pour Dieudonné Kamuleta Badibanga, Président de la Constitutionnelle, l’heure est venue pour consacrer, désormais, la fin de l’impunité qui n’a que trop duré en RD. Congo. Ils sont déterminés et prêts, en tout cas, à se diviser en morceaux pourvu que le pays retrouve, véritablement, ses marques en matière de justice, pilier incontournable pour un développement durable. Au cours d’un entretien tenu ce jeudi 8 août 2024, à la Haute Cour, ces deux illustres personnalités ont, en effet, pris la mesure de promouvoir, de façon concertée, des initiatives fortes qui contribueront à combattre la corruption sous ses formes, les détournements des biens de l’Etat et autres types connus d’antivaleurs, aussi bien dans les rangs des hommes en toges que dans tous les autres secteurs du pays Une démarche qui entend manifestement rencontrer les aspirations profondes des congolais, mais aussi permettre la matérialisation de la vision du Magistrat suprême, le Président de la République, Félix Tshisekedi Antoine Tshisekedi Tshilombo.
«Depuis que le chef de l’État m’a nommé ministre d’État ministre de la Justice et Garde de Sceaux, je n’ai pas eu l’occasion de m’entretenir en officiel avec le président du Conseil supérieur de la magistrature qui se trouve être à la fois président de la Cour constitutionnelle. Le ministre de la Justice, au regard de notre arsenal juridique est le pont entre les pouvoirs exécutif et judiciaire… Il était important d’harmoniser les vues sur un certain nombre de choses notamment, la manière de collaborer parce que nous sommes obligés de collaborer pour la meilleure administration de la justice », a déclaré le Ministre Constant Mutamba Tungunga, au terme d’un entretien fructueux. Il a saisi le moment pour réaffirmer sa détermination à mener une bataille sans complaisance contre ceux qu’il considère comme étant des criminels financiers ou économiques en RD. Congo.
Constant Mutamba a apprécié, en outre, la qualité des échanges engagés avec le Président du Conseil supérieur de la Magistrature puisqu’il était important, selon lui, d’harmoniser les vues pour un travail efficace. « Le chef de l’État nous a assigné un certain nombre d’instructions, et il était bon de pouvoir les communiquer au président du CSM », a-t-il complété, tout en rappelant l’opportunité de la mise en place par lui faite d’une Commission chargée d’enquêter sur des cas de détournements et autres pratiques qui salissent l’image du pays.
« Il est donc question de pouvoir recevoir des dénonciations au travers d’une commission que nous avons mise en place. Et à la suite de ces dénonciations, il va y avoir un travail de toilettage, et le rapport final sera transmis au chef de l’État ainsi qu’au président du CSM pour des sanctions exemplaires qui puissent dissuader les criminels économiques, financiers et les maffieux à pouvoir se rétracter et ainsi laisser notre économie respirer puisqu’il est un fait aujourd’hui l’économie semble rencontrer de petites difficultés à cause de certains compatriotes véreux qui n’hésitent pas à recourir à des pratiques de corruption, de fraude, de maffia pour ternir l’image du pays, du chef de l’État et de notre justice en général », a-t-il rappelé, en toute sérénité.
Mise en garde sévère
«Le chef de l’État nous a donné instruction ferme d’enquêter sur différents abus, fraudes, corruption qui s’opèrent en réalité dans la justice dans son ensemble: il y a des opérateurs économiques, des avocats, des juges, des magistrats, des huissiers, des défenseurs judiciaires, des citoyens véreux, qui malheureusement salissent l’image de notre appareil judiciaire qui est naturellement constitué de brillants, de gens honnêtes, vrais mais dont le travail est parfois buté à cette difficulté, et certains qui se livrent à des pratiques peu recommandable », a assuré, enfin, le Ministre d’Etat Constant Mutamba Tungunga.
La Pros.