7655 téléspectateurs scotchés en direct à l’émission Club 50, une messe des professionnels des médias, ont entendu le lancement du concours dénommé : 1000 mètres de la rue propre.
Le patron de l’espace 50 s’en va en guerre contre l’insalubrité publique dans la Ville-province Kinshasa. La capitale congolaise qui ressemble à une ville dévastée par les chacals, son image ternie du jour au lendemain au vu et su des autorités compétentes. Entre temps, il y a un grand concours qui contraste avec la réalité, celui de dilapider les finances publiques au détriment des projets à intérêt général.
Est-ce une provocation de lancer ce cours ? Est ce un moyen de se substituer à l’autorité provinciale ? La réponse est non. Ni l’un ni l’autre. Jean-Marie Kasamba, Président provincial de l’union Nationale de la Presse Congolaise, est tout simplement soucieux de ses compatriotes abandonnés et qui vivent dans des conditions inhumaines. L’homme aux chaussettes en cardinal veut simplement stimuler ses compatriotes à considérer l’environnement propice l’un des facteurs à la bonne santé.
D’où, son implication à rendre viable nos rues, nos avenues, nos ouvrages d’évacuation d’eau devenus en sommes, des poubelles à ciel ouvert. Est ce possible de rendre nos avenues propres, sans trou, sans sachet ni bouteille en plastique ? C’est possible. À une seule condition : *la prise de conscience*.
Subsidiairement, il faut l’implication tout azimut des autorités compétentes. Kinshasa est une honte des capitales africaines au 21ieme siècle. Pourtant, nos autorités qui se pavanent à travers le monde voient ce que les autres ont fait de leurs villes, de leurs pays, l’attractivité d’y vivre longtemps. Hélas ! Ces pigeons voyageurs n’ont pas la capacité de copier ce qui se fait positivement ailleurs pour nous les imposer ici. Elles sont les premières à dilapider le trésor public pour s’offrir des villas et appartements luxueux outre atlantique. Pathétique.
Bravo Jean-Marie Kasamba pour cette initiative, dont je doute fort qu’il y ait des gagnants. L’incivisme à Kinshasa rime avec le fouet.
Pius Romain Roland