La nomination du Premier ministre Judith Suminwa, la première femme à occuper ce poste en RDC, a ouvert le ban de la série d’élections du mois d’avril. La Commission électorale nationale indépendante a rendu publique depuis vendredi 29 mars, la liste définitive des candidats retenus pour les élections des sénateurs et des gouverneurs des provinces.
Sur les 1 115 candidatures enregistrées aux sénatoriales, 1 103 ont été retenues. Les 12 autres ont été déclarées irrecevables. Concernant les élections des gouverneurs des provinces et leurs vices, 231 candidatures restent en lice sur les 237 enregistrées. 6 candidatures sont donc recalées.
Les élections des gouverneurs des provinces auront lieu le 29 avril. Les candidats validés vont battre campagne devant les députés provinciaux du 25 au 27 avril. Tandis que les candidats sénateurs seront en campagne électorale du 18 au 20 avril. Les élections sénatoriales sont prévues le 22 avril 2024. Ces scrutins sont prévus dans 22 des 26 provinces de la RDC. Elles n’auront lieu en Ituri et au Nord-Kivu qu’après la levée de l’état de siège.
Ce processus électoral au niveau des gouverneurs et leurs adjoints reste marqué par les candidatures de Deo Kasongo et de Vidiye Tshimanga dont la CENI a déclaré irrecevables. Le premier cité qui ne s’avoue pas vaincu, promet d’attaquer la CENI devant Cour constitutionnelle arguant que sa candidature avait été déposée dans le délai.
Tandis que pour les sénatoriales, les candidats doivent compter avec l’entrée en lice du chanteur Koffi Olomide qui est portée par le regroupement politique AFDC-A de Modeste Bahati Lukwebo, ancien Président du Sénat, pour la circonscription du Sud-Ubangi.
Le patron de Quartier Latin a été précédé dans cette mutation de la musique en politique par son collègue Noël Ngiama Makanda dit Werrason pour le compte du même parti aux législatives nationales d’abord en 2018 puis en 2023. Il n’a cependant pas été élu. Tandis que Paul Balenza, chanteur du gospel avait été élu député national lors des législatives de décembre 2018.
Avant de parvenir à ce processus électoral d’avril après plusieurs reports, il y a lieu de souligner que depuis la prestation de serment du Président de la République le 20 janvier dernier, le pays a baigné dans une sorte de flottement étant donné qu’il n’y a pas encore un Sénat alors que le bureau définitif de l’Assemblée nationale peine à se mettre en place.
Probablement ont aura encore à compter, au plus de 2 mois dès les élections des sénateurs et des gouverneurs ainsi que leurs adjoints, pour que toutes les institutions démarrent.
La Pros.