En République démocratique du Congo, l’année 2023 va marquer un tournant décisif en ce sens que, pour la première fois, seront organisées les premières élections après l’alternance pacifique et civilisée du pouvoir de 2018. Une page d’histoire avec le premier quinquennat de Félix Tshisekedi sera tournée. Cap pour un nouveau mandat.
Le politique est désormais aux aguets. Les prochaines élections seront caractérisées par l’inconstance, le doute, le retournement de situation de la manière la plus diverse… Tshisekedi se retrouve face aux challengers qui refusent de se faire de cadeaux entre eux.
Chacun veut se faire élire pour sa chapelle. Pas question de servir de tremplin pour l’autre. Mais tous sont unanimes de reconnaitre que Tshisekedi est l’homme à abattre. Mais, les stratagèmes pour y parvenir différent les uns des autres. Chaque parti ou regroupement politique doit se battre pour son propre compte. Pas question de candidat unique de l’Opposition.
Depuis que les pays africains ont accepté les élections pour se démocratiser, l’opposition qui se sait d’avance faible financièrement, unit ses forces pour faire face au candidat sortant qui bénéficie, de fait, des moyens que lui confère l’Etat. La solution était de présenter un candidat unique.
Les pays qui se sont engagés dans cette logique, ont eu le mérite de faire trembler le siège présidentiel du président sortant. Mais l’opposition, qui y va en ordre dispersé, finit par se faire broyer par la machine électorale du pouvoir en exercice.
Point n’est besoin de jeter ce sort à l’opposition congolaise qui, malheureusement, commence par reconnaitre que la Centrale électorale a tout boutiqué en faveur de Tshisekedi. Tous ont accepté de jouer au figurant en sachant que les élections sont perdues d’avance.
Entretemps, cette participation de l’opposition tout entière sert, d’une façon ou d’une autre, à légitimer une fois encore Félix Tshisekedi. Comme si l’opposition était responsable de sa propre turpitude en allant juste pour cautionner la victoire du président fin mandat.
Est-ce que toutes les candidatures de l’opposition sont-elles crédibles? Des observateurs avertis s’accordent pour reconnaitre que parmi les opposants, il en existe qui font le double jeu en faisant semblant de se retrouver dans l’opposition, mais en réalité ils jouent pour le pouvoir en place.
Sinon, comment comprendre que cette opposition se présente, vaille que vaille, face à un Tshisekedi suffisamment aguerri pour les prochaines joutes électorales. Il est clair que, à l’issue de ces scrutins, beaucoup de politiciens en sortiront affaiblis pour leur inconstance politique ou disparaitront de la scène politique. Que Dieu nous en préserve !
La Pros.