La moto est un moyen de transport connu pour sa rapidité par rapport aux taxis et surtout, pour sa capacité de se faufiler entre des voitures dans des embouteillages. Tout excès nuit, dit-on. Aujourd’hui bon nombre de motards augmentent le coût de la course à leur gré. Conséquence : des troubles, des accidents … sur des routes de la capitale.
Les conducteurs des motos, les motards communément appelés « wewa », sont généralement des jeunes âgés de 20-40 ans sans emploi et plus souvent, ils viennent de la province du Kasai, de Mbuji-Mayi et quelques-uns du côté de l’Equateur … Intrépides, ils se battent sur leurs engins pour survivre.
La plupart d’entre eux ignorent complètement les codes de la route. Ils apprennent souvent à conduire dans des avenues auprès de leurs aînés et sortent directement sur de grandes routes pour conduire sans crainte, dans ces conditions périlleuses sans ni permis de conduire roulant à vive allure. Ils dépassent de grands cars (remorques) sans évaluer la distance. Ils s’engagent à leur risque et péril.
Ils créent des désordres sur les arrêts, ils roulent même sur les espaces réservés aux piétons. Un point essentiel a été soulevé après une échange avec un chauffeur de bus 2007 et une passagère victime d’un vol à l’aide d’une moto : « L’usage des motos pour opérer des vols se multiplient peu à peu dans la ville. Les voleurs collaborent avec des motards, vont sur des routes à bord de d’une moto. Ils roulent en grande vitesse et arrachent des sacs, des bijoux, des téléphones, et surtout des perruques (kabelo ) pour femme et s’enfuient rapidement. Dernièrement avec le phénomène kidnapping, les motos ont été utilisées pour enlever les victimes. Et, au même moment, eux-mêmes, les motards devenaient source d’insécurité. Plusieurs d’entre eux ont été victimes du vol de leurs motos».
Cependant, un motard également victime de cette opération rapporte que les voleurs se font passer pour des clients ; ils prennent des motos et demandent au motard de le conduire dans un tel ou à tel autre endroit. En cours de route plus souvent dans un endroit sombre, calme ou isolé, le voleur s’attaque au motard en le droguant avant de le tabasser le laissant pour mort.
Le ministère des transports ainsi que la police congolaise doivent renforcer les contrôles, veiller à ce qu’aucun individu ne conduise sans permis pour garantir la sécurité de la population.
Lesline Kapinga