A cœur ouvert face à la presse internationale, Nicolas Kazadi Kadima-Nzuji, actuel Ministre des Finances, s’est exprimé sur des grandes questions relatives à son secteur et son mandat exercé, pour rappel, depuis l’investiture du Gouvernement Sama Lukonde 1, le 26 avril 2021 au Parlement. Il est revenu notamment, sur des préoccupations phares telles que les innovations apportées à son Ministère, les défis de la réduction de la pauvreté et son commentaire libre sur les récentes polémiques sur sa personne ces derniers jours.
Innovations
Abordé sur les innovations apportées à son Ministère, Nicolas Kazadi indique ceci : «Parmi nos innovations, à partir de l’année prochaine, pour tout citoyen qui gagne de l’argent, de déclarer son patrimoine et ses revenus. De cette manière, nous calculerons sa contribution fiscale en fonction de son capital et de ses revenus. C’est une innovation majeure qui conduira à la réduction de la corruption puisque tout le monde sera redevable. C’est un véritable travail de fond que nous abattons. En dehors de cela, nous avons le corps de contrôle que nous réhabilitons dont la SENAREF qui lutte contre le blanchiment des capitaux et le renforcement de nouvelles notions dans notre arsenal juridique. Ceci prend du temps, mais c’est du travail de fond et structuré ».
Réduction de la pauvreté
Selon Nicolas Kazadi, il est impérieux de porter un regard particulier autant sur l’amélioration globale des conditions de vie de la population que sur le travail de fond abattu par les services financiers aux commandes. « Lorsque vous nous comparez aux autres pays du monde, notre budget est extrêmement faible. Même multiplié par trois, lorsque vous ramenez ce budget par nombre d’habitant, cela reste l’un des plus faibles du continent. Dans notre budget actuel, il y a des charges affectées aux appuis des partenaires qui renforcent des projets utiles à l’amélioration des conditions de vie de la population telles que la construction des routes et autres », s’est-il exprimé.
«Il faut que l’argent disponible soit utilisée de la manière la plus productive qui soit. Ensuite, même lorsque cela est fait, les résultats en matière de sortie de la pauvreté ne sont jamais immédiats, ils sont lents. En parlant de la réduction de la pauvreté, des mesures telles que la gratuité de l’éducation est un élément à impact immédiat pour la simple raison que ce la permet aux foyers les plus pauvres de ne pas payer la scolarité de leurs enfants et investir leurs fonds dans d’autres activités. Nous l’avons fait depuis 2019 grâce au courage du Président de la République et depuis lors, chaque année, l’argent économisée par les familles dépasse les milliards de dollars américains. Ces charges de scolarité sont prises en charge par le Gouvernement de la République », a-t-il rajouté.
A lui de renchérir en ces termes : « Toutefois, ce n’est toujours pas suffisant. Il faut aller plus loin et plus vite. Pour cela, il faut des moyens pour que notre économie grandisse. La solution passe par la diversification de l’économie, par la création des valeurs ajoutées locales sur nos produits locaux et des valeurs ajoutées sur des produits plus variés».
Quel commentaire sur les récentes polémiques ?
«Ce sont des mélanges de mauvais goût et des ragots de comptoir. Devant tant d’ignorance et de méchanceté gratuite, je possède les moyens pour traduire en justice mes détracteurs. Je m’en préserve pour éviter de désagrément. D’abord, en toute modestie, j’ai considérablement contribué à tous les grands résultats globaux obtenus ces trois dernières années. Puis, je suis Ministre des Finances, une fonction convoitée par tous », a rétorqué sur toutes les accusations, sans fondement estime-t-il, contre sa personne.
La Pros.