À tous ses visiteurs, la Chine n’offre pas que le luxe et son hospitalité légendaire. Bien plus, elle présente une diversité culturelle impressionnante. La gravure des sceaux, dont il est question ici concrètement, en est une preuve suffisante.
Quid?
D’emblée, il faut vite noter que la gravure des sceaux est un art traditionnel chinois. Elle a été inscrite, officiellement, sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité en 2009.
Une reconnaissance due notamment à son influence répandue au niveau de l’Extrême-Orient.
D’après Li Zhe, professeur à Xi Jingzhai, par le passé, ou mieux durant les dynasties Shang (de 1600 à 1046 av. JC), la gravure servait à la production des signes distinctifs du pouvoir en Chine.
« L’art de couper les sceaux est profond et large, montrant le charme des anciens caractères et de la culture chinoise », a-t-il révélé, ce mercredi 23 août, aux professionnels des médias en formation, depuis près d’un mois, à Pékin, capitale de la République populaire de Chine, sous les auspices du CIPCC( Chinese international presse communication center).
“L’art de la gravure des sceaux est préservé notamment au sein de la Société des graveurs de sceaux de Xiling (province de Zhejiang, centre), fondée il y a un siècle, et d’une centaine d’autres institutions spécialisées. Le dessin est d’abord tracé sur papier, puis gravé à l’envers dans la pierre à l’aide d’un couteau. L’art de la gravure exige, outre la maîtrise de la calligraphie traditionnelle, une grande virtuosité, l’artiste ne disposant que d’un espace minuscule, où chaque courbe, chaque épaisseur de trait compte. Les motifs, très divers, sont le fruit de l’imagination et de la culture de l’artiste. Instrument de calligraphie et de peinture, le sceau est une œuvre d’art à lui seul. Il exprime les conceptions de toute une culture sur l’homme et la nature. Aujourd’hui, les sceaux continuent à être utilisés dans les documents officiels et la correspondance privée*, renseigne sur cette gravure traditionnelle chinoise qui, d’après l’UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la Science et la Culture), reste de plus en plus pratiquée par des professionnels, y compris les amateurs, même si la connaissance des caractères complexes se raréfie.
Gloire Mfemfere
Envoyé spécial à Pekin