Hier, lundi 9 décembre 2024, Alex N’kusu Ndongala, Secrétaire Exécutif du Comité de la Réforme des Entreprises du Portefeuille (COPIREP), a préconisé des mesures susceptibles de consolider les efforts d’amélioration du fonctionnement de ce secteur important de la vie économique de la RDC.
Dans son mot, lors de l’ouverture des travaux des états généraux du Portefeuille, qui se déroulent au Centre financier de Kinshasa, il a sollicité l’accompagnement du Président Félix Tshisekedi, en ce qui concerne les recommandations à mettre en œuvre, dans l’optique de consacrer le changement tant voulu par tous. Alex N’kusu a, par cette occasion, rappelé les pistes d’ores et déjà apprêtées par son organe qu’est le COPIREP, pour faciliter la bataille envisagée par Jean-Lucien Bussa, Ministre du Portefeuille, suivant la dynamique du Gouvernement et l’impulsion du Chef de l’Etat.
« Comme chacun peut se souvenir, sur vos instructions, le diagnostic de nos entreprises publiques avait été posé en 2021 par le COPIREP, en sa qualité d’organe-conseil du Gouvernement, avec le concours de chaque entreprise et sous la houlette du Ministre du Portefeuille. Des recommandations pour le redressement de ces entreprises avaient été soumises à la validation du Gouvernement. Ces recommandations demeurent d’actualité et attendent d’être mises en œuvre. Elles se résument en : la nécessité de redéfinir les modèles économiques de ces entreprises, la plupart de modèles restant ceux hérités de la colonisation ; la nécessité d’y injecter des capitaux frais pour notamment financer leurs investissements et leurs besoins en fonds de roulement, leurs outils de production étant généralement vétustes et obsolètes, et leurs situation financières, précaires ; et enfin la nécessité de respecter le cadre de bonne gouvernance mis en place, et d’assurer une gestion orthodoxe de chaque entreprise. Ces efforts de redressement s’inscrivent, à juste titre, dans la phase actuelle et ultime de la réforme engagée depuis 2008, laquelle concerne la restructuration des entreprises publiques au cas par cas, pour l’amélioration de leur efficacité et de leurs performances techniques, opérationnelles et financières », a-t-il plaidé, haut et fort, dans son allocution du jour.
La Pros.
Les Etats Généraux des Entreprises du Portefeuille
ALLOCUTION DE MONSIEUR Alex N’KUSU DONGALA SIYA
SECRETAIRE EXECUTIF DU COPIREP
(Centre Financier de Kinshasa, le 09 décembre 2024)
Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat,
(avec l’expression de nos hommages les plus déférents),
Honorable Président de l’Assemblée Nationale,
Honorable Président du Sénat,
Excellence Madame la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement
(avec l’assurance de notre très haute considération),
Monsieur le Premier Président de la Cour Constitutionnelle,
Monsieur le Procureur Général près la Cour Constitutionnelle,
Honorables Députés Nationaux et Sénateurs,
Excellence Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement,
Excellence Monsieur le Ministre du Portefeuille,
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs, en vos titres et qualités respectifs,
C’est pour nous un insigne honneur de prendre la parole ce jour, pour vous souhaiter la bienvenue de la grande famille du Portefeuille, dans cette magnifique salle du Centre Financier de Kinshasa, pour l’ouverture officielle des Etats Généraux des Entreprises du Portefeuille.
Cette grande famille est constituée, outre le Ministre du Portefeuille et son cabinet, du Secrétariat Général au Portefeuille, du Conseil Supérieur du Portefeuille, « CSP en sigle », du Comité de Pilotage de la Réforme des Entreprises du Portefeuille, « COPIREP » en sigle, ainsi que de toutes les Entreprises du Portefeuille.
Le Secrétariat Général est l’Administration du Portefeuille au sens strict.
Le Conseil Supérieur du Portefeuille est l’organe technique qui assiste le Gouvernement dans la gestion des participations de l’Etat, ainsi que dans la surveillance et le suivi-évaluation des Entreprises du Portefeuille et des Mandataires publics dans ces entreprises.
Le COPIREP est l’organe technique qui assiste le Gouvernement dans la conduite du processus de réforme des entreprises publiques, par sa préparation, le suivi et le contrôle de sa mise en œuvre.
Les Entreprises du Portefeuille quant à elles, sont des unités de production des biens et services marchands, avec pour certaines, des missions de service public. Elles constituent le principal objet des assises qui s’ouvrent ce jour.
Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat,
Permettez-nous de saisir cette opportunité pour saluer votre leadership éclairé, et votre souci constant de la relance de nos entreprises publiques, pour offrir des biens et services de qualité, notamment à notre population et à l’économie en général.
C’est en effet, dès la deuxième réunion du Conseil des Ministres du Gouvernement conduit par Son Excellence Judith Suminwa Tuluka, que vous avez indiqué, et nous citons : « d’une part, le fait que l’évaluation des entreprises publiques, faite sur base du chiffre d’affaires, de la valeur ajoutée et du résultat, a montré ses limites parce que ne s’appuyant sur aucun plan stratégique et/ou de redressement, et, d’autre part, la nécessité de l’organisation des Etats Généraux du Portefeuille, en vue d’évaluer le diagnostic posé sur chacune d’elle et d’y proposer des plans de redressement », fin de citation.
C’est là la preuve, s’il fallait encore le démontrer, que Votre Excellence se préoccupe au quotidien, de la bonne marche du Portefeuille de l’Etat, et particulièrement du redressement de chaque entreprise.
En effet, comme chacun peut se souvenir, sur vos instructions, le diagnostic de nos entreprises publiques avait été posé en 2021 par le « COPIREP », en sa qualité d’organe-conseil du Gouvernement, avec le concours de chaque entreprise et sous la houlette du Ministre du Portefeuille.
Des recommandations pour le redressement de ces entreprises avaient été soumises à la validation du Gouvernement. Ces recommandations demeurent d’actualité et attendent d’être mises en œuvre.
Elles se résument en :
- la nécessité de redéfinir les modèles économiques de ces entreprises, la plupart de modèles restant ceux hérités de la colonisation ;
- la nécessité d’y injecter des capitaux frais pour notamment financer leurs investissements et leurs besoins en fonds de roulement, leurs outils de production étant généralement vétustes et obsolètes, et leurs situation financières, précaires ;
- et enfin la nécessité de respecter le cadre de bonne gouvernance mis en place, et d’assurer une gestion orthodoxe de chaque entreprise.
Ces efforts de redressement s’inscrivent, à juste titre, dans la phase actuelle et ultime de la réforme engagée depuis 2008, laquelle concerne la restructuration des entreprises publiques au cas par cas, pour l’amélioration de leur efficacité et de leurs performances techniques, opérationnelles et financières.
Les présentes assises sont donc une occasion de dresser un état des lieux et faire une évaluation de cette réforme :
- Ce qui est déjà fait à ce jour ;
- Ce qui n’est pas encore fait et pourquoi ?
- et Ce qui reste à faire pour la finaliser et atteindre ses objectifs.
C’est ici l’occasion de relever que toutes les réformes d’envergure sont généralement des longues marches qui suscitent des résistances de plusieurs ordres, de fois violentes. Seuls le portage et l’engagement politique clairement exprimés et soutenus, ainsi que la participation effective de toutes les parties prenantes, permettent de garder le cap pour atteindre enfin les résultats escomptés.
Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat,
Les Etats généraux qui s’ouvrent ce jour, s’étaleront sur quatre (4) jours et porteront sur l’ensemble des sujets qui intéressent le Portefeuille de l’Etat.
A cet effet, quatre-vingt-deux (82) sujets seront développés par d’éminents orateurs venus des horizons divers, notamment des institutions publiques, des Partenaires Techniques et Financiers du Gouvernement, des universités, des entreprises publiques, du secteur privé et de la société civile.
Ces sujets sont regroupés dans six (6) sous-thèmes qui feront l’objet de panels différents, à savoir :
- Cadre juridique et institutionnel du Portefeuille de l’Etat et Réforme des entreprises publiques ;
- Gouvernance des entreprises du Portefeuille de l’Etat ;
- Relance des entreprises du Portefeuille de l’Etat ;
- Contrôle de gestion, lutte contre la spoliation, la corruption et le détournement ;
- Amélioration de la performance des entreprises publiques ; et enfin
- Le Portefeuille de l’Etat et le développement social.
Après les exposés en séances plénières, les travaux s’étendront dans six (6) ateliers concomitants pour des discussions plus approfondies.
Il devrait en ressortir des recommandations pertinentes qui permettront au Gouvernement de baliser le chemin de la restauration de l’efficacité des entreprises publiques et de définir une feuille de route conséquente.
Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat,
Nous voulons enfin réitérer ici le plein engagement de chaque composante de la grande famille du Portefeuille, à continuer à œuvrer dans la droite ligne de votre vision et de l’action du Gouvernement que conduit Madame la Première Ministre, pour un Congo ragaillardi économiquement et épanoui socialement.
Je vous remercie de votre particulière attention.