Le retour de Nicolas Kazadi aura permis de couper court à la rumeur selon laquelle l’ancien argentier de la République s’était soustrait de l’instruction judicaire sur le détournement et la surfacturation des projets des lampadaires et forages. Deux ministres du gouvernement Sama, à savoir, Nicolas Kazadi des Finances et François Rubota du Développement rural y sont cités.
La saga judicaire sur les lampadaires et forages marque l’entrée en fonction du gouvernement Suminwa à l’instar du procès des 100 jours ayant marqué l’avènement du 1erquinquennat de Félix Tshisekedi. En définitive, ce n’était qu’une nébuleuse. Finalement, personne n’a été condamné. Entretemps, il y a eu détournement des fonds publics. Mais qui en sont les vrais coupables?
L’histoire ne va-t-elle pas se répéter avec les lampadaires et les forages? Visiblement, Nicolas Kazadi a hâte que ce procès démarre pour qu’on en finisse et que les responsabilités soient établies. Son retour au pays en est la preuve après de nombreuses accusations sur son éventuelle fuite surtout que François Rubota et Mike Kasenga restent détenus à Makala.
Il y a lieu de rappeler, à ce propos, que les trois personnes citées dans ce feuilleton judiciaire sont présumées innocentes jusqu’à l’établissement de leur culpabilité. Mais, avant le procès proprement dit, il existe des préalables. L’Assemblée nationale, lors de la clôture de la session parlementaire ordinaire de mars, le 15 juin dernier, avait décidé, après audition, de mettre l’actuel député national Nicolas Kazadi et ex- ministre des Finances au moment des faits, à la disposition de la Justice pour l’instruction et non des poursuites.
Le Procureur général près la Cour de Cassation ne peut pas poursuivre un élu du peuple, sans en obtenir au préalable l’autorisation de la Chambre basse du Parlement. Il faut donc commencer par obtenir la levée des immunités parlementaires des élus impliqués en cas des soupçons graves ou autres preuves de culpabilité. Ce n’est qu’à cette condition qu’on aura un début de procès en bonne et due forme.
La clameur publique ne peut en rien impacter sur la procédure judiciaire en cours. Le détournement des fonds des lampadaires et forages vient se greffer à un autre procès en rapport avec le détournement de Bukanga-Lonzo. Là encore, un autre élu national de l’actuelle législature y est impliqué en l’occurrence, Matata Ponyo dont le procès se trouve encore embrigadé dans des questions de procédure avant l’examen de fond.
On croit donc savoir que le Parquet près la Cour de cassation va présenter, cette fois-ci, de vrais coupables avec preuves afin d’éviter le « bis repetita ».
La Pros.