‘’Bilan et perspectives de la réforme du cadre légal de l’exercice de la liberté de la presse en République Démocratique du Congo’’. C’est sous ce thème que s’est tenue, vendredi 03 mai 2024, la journée internationale de la liberté de la presse. A cette occasion, différentes organisations et associations des journalistes congolais se sont réunies dans la salle Panorama à Fleuve Congo Hôtel. Il a été question de réfléchir sur de voies et mécanismes divers pouvant promouvoir l’exercice d’une presse réellement libre, responsable et capable de contribuer, par un travail de qualité, au développement de la RD. Congo. L’occasion était également indiquée pour tous les Chevaliers présents au rendez-vous de dénoncer formellement des pratiques qui compromettent encore la liberté de la presse, aussi bien à Kinshasa que sur l’ensemble de l’étendue du territoire national.
De prime abord, Modeste Shabani, président par intérim de l’Union Nationale de la Presse Congolaise, UNPC, a circonscrit le contexte dans lequel se fonde cette journée mémorable. Il a invité ses paires à pratiquer un journalisme de proximité, en recensant et en informant le mieux possible la population sur les cas des inondations que connait actuellement le pays dans ses différentes parties. ‘’C’est donc l’occasion pour les journalistes congolais que nous sommes, à se mettre sur la première ligne de front à travers nos écrits, nos articles, nos reportages et tout autre format ou support journalistique, non seulement pour dénoncer le nombre des maisons détruites, des personnes affectées, des kilomètres des routes se transformant en rivière, des voitures emportées par les eaux de suite des inondations, mais également, nous devons jouer le rôle de prévention de l’action en sensibilisant la communauté dans son ensemble sur des mesures de lutte contre les effets de changement climatique’’, a interpellé Modeste Shabani.
Violation du droit de la liberté de la presse
L’Observatoire de la liberté de la presse en Afrique (OLPA), Journaliste en danger (JED), l’Association des médias en ligne (MLRDC), la Fédération des radios de proximité du Congo (FRPC), tous, ont joint leurs voix à celle de l’UNPC, pour dénoncer les répressions, et les restrictions dont font objets les journalistes. Dans son témoignage, Jonathan Magoma, journaliste basé dans la partie orientale de la RDC, a décrié des cas de violation de droit de la presse qui, selon lui, deviennent de plus en plus fréquents. Il a notamment évoqué l’expulsion des professionnels des médias de l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu, au moment de la compilation des voix lors des élections des Gouverneurs et Sénateurs. Il a fait appel aux autorités étatiques afin d’accomplir leur devoir de veiller, scrupuleusement, au respect des droits des journalistes, car la presse est un outil important capable de booster, d’une manière ou d’une autre, l’action des dirigeants pour le bien-être de tous.
Nathan Mundele & Bénie Mbondo