Profitant de son passage ce lundi 15 juillet 2024 sur les antennes de TV5 Monde, Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et Médias, a lancé un appel pressant à la Communauté Internationale, exigeant de nouvelles mesures drastiques contre le Rwanda. Selon lui, en effet, ce pays, pourtant, voisin comme les huit autres, s’est permis de violer délibérément la trêve décrétée, il y a quelques jours seulement, à la demande des Etats-Unis d’Amérique dans la partie Est de la RD. Congo où des populations continuent à vivre dans l’incertitude la plus totale. Pour le Porte-parole du Gouvernement congolais, cette situation doit, à tout prix, changer le plus vite que possible.
« Le mal est connu, c’est le Rwanda. C’est bien clair. Nous, le cadre qui est prévu pour discuter, c’est Luanda où nous avons une Feuille de route depuis nombre 2022 dans laquelle les tâches de chaque partie sont connues… Il faut des sanctions. Aujourd’hui, toutes les nations le savent. Il y a des sanctions timides mais, il faut des sanctions plus robustes. Lorsque vous regardez le nombre de déplacés, le nombre de morts, lorsque vous regardez des bombardements qui se passent dans des camps de déplacés. Cela dépasse l’entendement humain. On attaque les infrastructures de la Monusco. On attaque son personnel. Le Conseil de sécurité de l’Onu devrait s’assumer pour s’assurer que cette partie de l’Afrique retrouve sa paix. Le plus important pour le peuple, partout, c’est le développement », a soutenu le Ministre Patrick Muyaya qui, dans intervention, a démontré la ferme conviction du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, de rétablir, en sa qualité de Commandant suprême, une paix durable dans l’Est de la RD. Congo, quels que soient les prétextes.
« Puisque vous parlez de la trêve, ce matin même, trois enfants sont morts de bombardements venus du Rwanda et six autres ont été blessés. Mais, lorsque vous observez depuis que la trêve a été observée, nous nous assurons que nous faisons notre part parce qu’il est urgent pour nous de nous assurer que nous apportons l’appui qu’il faut aux populations déplacées. C’est vous dire le niveau de barbarie du régime rwandais qui, fort malheureusement, avec cette parodie d’élections, pourra penser continuer ses aventures. Pour revenir sur votre question, le Président de la République a dit que nous ferons de notre mieux pour récupérer chaque territoire. Evidemment que cela prend du temps parce qu’il y a des efforts qui sont en cours notamment, pour la montée en puissance de nos FARDC. Je crois que dans les jours et les mois qui viennent, tout sera mis en œuvre pour récupérer chaque partie de notre territoire. Les évènements à Butembo illustrent la détermination de la population à travailler pour que cela soit une réalité, dans les meilleurs délais », a-t-il rassuré.
Mais, ce n’est pas tout. Patrick Muyaya a évoqué, en outre, la polémique née de l’implication suspecte de l’armée ougandaise dans de nouveaux actes d’insécurité dans l’Est de la RDC. Il a condamné cette posture de Kampala et a souligné, par conséquent, l’engagement des dirigeants congolais à aller au fond de la problématique pour cerner tous les contours et y apporter, très prochainement, des réponses efficaces.
« Nos services nous ont donné des éléments qui ont été corroborés par le Rapport d’experts des Nations Unies. Il faut regarder la situation en Ouganda avec la question interne. Nous avons posé des questions que ce soit sur le plan diplomatique. Ma collègue des Affaires Etrangères s’en est, du reste, assurée. Au plan militaire, le Chef d’Etat-Major Général de nos Forces armées a rencontré son homologue ougandais… Nous attendons d’eux de la clarification. Vous ne pouvez pas comprendre que nous avons des militaires ougandais qui décèdent aux côtés des militaires congolais dans le Grand Nord en train de combattre des ADF qui sont leurs propres frères ougandais », a-t-il développé, plus loin, sur les mêmes antennes de TV5 Monde.
Risposte efficace face à la résurgence de la milice Mobondo
«Sur la question de Mobondo, il y a de grandes initiatives qui ont été pilotées notamment, pas le Président de la République, qui ont conduit récemment à une signature, avec toutes les Notabilités locales, d’un accord de paix parce qu’il fallait restaurer la paix dans cette partie du territoire. Il existe, fort malheureusement, de petits mouvements qui, à intervalle de temps régulier, essaient de semer, justement, le meurtre et tous les massacres évoqués tout à l’heure. Mais, je puis vous rassurer que toutes les dispositions sont prises pour restaurer la sécurité dans cette partie du pays. Il faut observer que ces derniers mois, la situation était plutôt calme. Le mouvement qui a été observé a déjà été pris en charge. Je suis sûr que dans les meilleurs délais, la situation sécuritaire pourra être rétablie », a rassuré, enfin, Patrick Muyaya Katembwe, le Porte-parole du Gouvernement, lors de cette sortie médiatique.
La Pros.