La session ordinaire de septembre aura accompli dès demain 15 octobre un mois, jour pour jour. C’est le 15 septembre dernier que les parlementaires ont repris leurs travaux au Palais du Peuple. Un fait majeur aura marqué cette session dès son entame, la démission de son speaker, Vital Kamerhe et celle de la rapporteure adjointe, Dominique Munongo.
Depuis lors, c’est la guerre des tranchées entre l’UDPS et l’UNC pour la conquête du perchoir de la chambre basse du Parlement. En attendant, l’intérim est assuré par le 1er vice-président, Jean-Claude Tshilumbayi sous l’œil vigilant du 2ème vice-président, Christophe Mboso. Les deux membres de l’Union sacrée se regardent désormais en chiens de faïence.
En réalité, depuis la démission de Vital Kamerhe, l’UDPS et l’UNC demeurent des alliés politiques par la force des choses alors que de nombreux analystes avaient prédit la fin de l’alliance qui a porté Tshisekedi au pouvoir en 2018. La réalité en politique est tout autre à la science. C’est le temps de gestion des ambitions pour combler le vide créé par les départs de deux membres du bureau.
L’UNC de Vital Kamerhe considère que la présidence de l’organe délibérant de la République lui revient après la démission de son leader alors qu’elle demeure loyale au Président de la République. Les deux grands partis de la majorité présidentielle restent, néanmoins, suspendus au choix des députés nationaux dont les élections tardent à venir.
L’UDPS n’attend pas laisser passer cette occasion après son soutien aux primaires de l’Union sacrée qui ont porté Vital Kamerhe à la présidence. Pour cette fois-ci, le parti de Félix Tshisekedi entend prendre le taureau par les cornes. Mais, l’abstraction est totale sur le nom de la personne qui va porter l’étendard de l’UDPS à cette bataille.
Le 1er vice-président, sur qui étaient tournés certains regards, se montre réservé. Dans certaines de ses interventions, il fait passer le débat du plan individuel au plan politique en revendiquant la présidence non pas pour lui, mais pour l’UDPS.
En pareille circonstance, quand l’autorité n’a pas encore décidé, il convient de rester prudent. L’UDPS prend en compte son poids politique sur les autres forces politiques au sein de l’Union sacrée de la nation. Pour rappel, elle demeure le fer de lance de la coalition de la majorité présidentielle.
L’élection du nouveau président de l’Assemblée nationale s’impose en ces deux mois restants. Le projet du Budget réceptionné par l’ancien speaker attend d’être examiné pour son adoption dans le timing convenu par le règlement intérieur de cette institution. Donc, il y a nécessité de pencher en toute sérénité sur la Loi financière pour permettre à la République de fonctionner normalement.
La Pros.