Le Gouvernement Suminwa investi par l’Assemblée nationale le 12 juin dernier, aura accompli 100 jours aujourd’hui 20 septembre 2024. Un délai de grâce accordé traditionnellement aux nouveaux mandataires publics avant d’émettre un jugement sur leur gestion de la chose publique. Il est vrai que le temps ne permet pas une évaluation à proprement parler, mais on peut se faire une idée de la suite de l’action du Gouvernement en fonction des bases qui ont été jetées.
Ces 100 jours coïncide avec la rentrée parlementaire de septembre. Après 3 mois des vacances, les élus du peuple ont pu recueillir les doléances de leur électorat afin de booster l’action du Gouvernement. Pour ce, des interpellations en termes des questions orales ou écrites à la Première ministre se trouveraient déjà au Bureau de l’Assemblée nationale.
La Cheffe de l’Exécutif national devra, à cette occasion, éclairer la lanterne des élus au regard du programme de son Gouvernement ainsi que la politique générale de l’institution qu’elle dirige. Il est vrai que le projet de loi de finances pour l’exercice 2025 va être débattu dans les prochains jours. On croit savoir que les préoccupations du peuple exprimées à travers ses élus ont été prises en compte.
Entretemps, le Chef de l’Etat avait promis une évaluation trimestrielle du Gouvernement. Les membres qui vont démériter, seront appelés à servir la République dans les autres secteurs plutôt qu’en étant toujours membres de l’Exécutif national.
C’est là que s’observe une certaine agitation politique dans différents états-majors des partis politiques. L’AFDC-A de Bahati Lukwebo ne désarme pas. Elle réitère son indignation de voir sa formation politique marginalisée de la gestion de l’État.
Le 2ème Vice-président du Sénat, a clairement déclaré son amertume de voir certaines personnes jouir des privilèges de gestion de la chose publique, alors qu’ils n’ont rien apporté en termes de moisson électorale avant de déplorer : « Ça fait très mal au cœur de voir que tout le travail qu’on a fait, n’a pas été récompensé ». Et d’ajouter que des gens qui n’ont rien apporté en termes de moisson électorale, mais qui jouissent aujourd’hui des privilèges de gestion de l’État.
Malgré tout, il a réaffirmé son soutien à Félix Tshisekedi, non sans se remettre à l’arbitrage de ce dernier, en sa qualité de l’autorité morale de l’Union sacrée, pour toute décision future.
Beaucoup d’appelés finalement, peu d’élus. Tous les membres du présidium de l’Union sacrée ont des griefs sur le partage du pouvoir à l’issue des élections du 20 décembre dernier. Répondre au cas par cas, risquerait d’ouvrir la boite de Pandore.
La Pros.