Une fois encore, le Président de la République n’a pas eu sa langue dans sa poche. Tout le monde a trouvé sa part dans l’allocution du Chef de l’Etat devant les Députés, Sénateurs, … samedi dernier. Dans sa double casquette de chef politique et de chef militaire, Tshisekedi n’y est pas allé par le dos de la cuillère.
D’abord pour mettre fin à l’hégémonie des 6 chefs de l’Union sacrée, il a appelé à un élargissement du présidium pour inclure d’autres chefs de regroupements et partis politiques ayant des élus. Une vive réaction aux états-majors de certains partis politiques qui ont monté les enchères en exigeant une redistribution équitable et équilibré du pouvoir après le 2èmequinquennat de Félix Tshisekedi.
Le Chef de l’Etat a affirmé à haute et intelligible voix en rappelant le fondement de l’Union sacrée qui est de servir le pays au-delà des intérêts partisans. Et de marteler : “Je n’ai pas créé l’Union sacrée pour le partage de gâteaux, mais pour en faire un cadre au service du développement de la République”, avant d’inviter les membres de la plateforme présidentielle à suivre son exemple ou à quitter le navire.
Une manière de mettre fin à la duplicité de certains leaders de cette Union sacrée face aux grands enjeux de l’heure notamment, le projet de modification de la Constitution en brandissant l’arme fatale : “Je vous demande de faire de même et que celui qui estime que cette voie que j’ai choisie ne lui plaît pas n’a qu’aller ailleurs «Tokabuana».
Si les uns en sont sortis frustrés, les autres membres de l’Union sacrée se sont réjouis que le Chef de l’Etat ait finalement brisée cette glace fumée des 6 leaders qui semblaient prendre en otage tous les sociétaires de la majorité présidentielle. Le cercle sera désormais ouvert à tous les autres membres et c’est la fin du monopole.
Ceux qui ont cru faire chanter le Président de la République dans cette formule de partage éhonté du gâteau de tristes périodes de gouvernance de la RDC, ont mordu la poussière. Il faudra maintenant expliquer à leurs bases respectives que plus rien ne sera comme avant. Le Chef a ainsi parlé !
La communauté internationale qui semble souffler le chaud et le froid en tentant d’aménager Kagame dans son refus de participer au sommet de Luanda, a, également suivi la réponse de Tshisekedi qui est tombée tel un couperet : « Même si le M23 atteignait les portes de ma résidence, je ne négocierais pas avec le Rwanda déguisé ». C’est donc tout dire !
La Pros.
