La politique consistant à résoudre les problèmes par un cumul d’erreurs jusqu’au succès, est contre-productive pour la RDC. Avant la mise en place de toutes les institutions du 2ème quinquennat de Félix Tshisekedi, une série de scandales éclabousse les dignitaires de l’UDPS. Le forage des finances publiques sur les «lampadaires et l’adduction d’eau» à Selembao n’a pas encore révélé tous ses secrets alors que survient une nouvelle affaire de distribution des véhicules aux Députés provinciaux de Kinshasa.
Pour le Secrétaire Général de l’UDPS, il ne s’agit pas de corruption, mais plutôt de la motivation. Des déclarations que le parti présidentiel ne pouvait pas tolérer pendant ces 37 ans de lutte pour la démocratie et le bien-être du peuple d’abord. Entretemps, la Première ministre continue d’insister sur la réduction du train de vie des institutions publiques. Cette façon de motiver les députés n’est pas de nature à accompagner le prochain gouvernement.
Des signaux pas encourageants pour la suite des événements. Le pays est en guerre, la cité minière de Rubaya à l’Est de la RDC est désormais contrôlée par les envahisseurs. Comment ne pas donner raison au Cardinal? La justice qui avait déployé une meute d’inspecteurs et d’officiers de police judiciaire avec un numéro vert pour dénoncer toute tentative de corruption aux dernières élections des sénateurs, gouverneurs et vice-gouverneurs, se trouve devant quelques cas de flagrance.
Le Cardinal Fridolin Ambongo est compté parmi les victimes de ce système à deux vitesses. Le Prélat catholique s’est vu refuser l’accès au salon VIP de l’aéroport international de N’Djili à Kinshasa alors qu’il est détenteur d’un passeport diplomatique. Un privilège reconnu à tous les évêques de l’Eglise catholique romaine.
Pour preuve, Mgr Likolo, évêque de Lisala en partance pour Bruxelles, a refusé, mardi 30 avril dernier, l’accès lui accordé par le protocole d’Etat au salon d’honneur. Le Prélat catholique, en solidarité avec le Cardinal, a choisi d’accomplir ses formalités dans la salle d’attente de tous les passagers.
Difficile, cependant, de comprendre qu’aux élections du 20 décembre dernier, des candidats députés nationaux et provinciaux qui ont été invalidés par la CENI pour fraude électorale… soient déclarés élus sénateurs par la même instance électorale. Ce, alors que le Procureur général près la Cour de Cassation continue d’attendre les preuves des services de Denis Kadima pour ouvrir un dossier judiciaire contre ces derniers.
Doit-on penser que la CENI n’a pas disposé suffisamment de preuves sur les dossiers des concernés avant de les transmettre à la justice? Va-t-on vers un non-lieu?
La Pros.