La guerre de l’Est s’impose comme l’une des priorités pour la République. A cet effet, un appel a été lancé aux institutions de l’Etat et à leurs animateurs d’accepter les coupes qui seraient opérées sur leurs budgets afin de renforcer la défense. La pilule passe difficilement.
L’Assemblée nationale, par son speaker, a été la première à tirer la sonnette d’alarme. Vital Kamerhe a dénoncé, pour ce faire, le manque de moyens financiers auquel fait face la Chambre basse du Parlement au point de paralyser le fonctionnement de ladite institution. Conséquence : irrégularité de la tenue de plénières.
C’est la représentation nationale qui émane directement du peuple qui s’en plaint alors que son électorat ne fait que serrer la ceinture. Comme si les promesses de campagne des délégués du peuple dans cette institution n’étaient que de la poudre de perlimpinpin. En réalité, ces élus nationaux se sont battus pour intégrer la Chambre basse du Parlement pour leur propre gain. Un petit tour dans les cabinets de députés confirme cette thèse. Ce sont les membres de famille biologique ou politique qui s’y sont identifiés à première vue.
L’Assemblée nationale a la triste réputation de compter parmi les institutions budgétivores de la République. Tout le monde rêve de devenir parlementaire pour les avantages qui en résultent. Au moins pour cette législature, pas de Jeep alors que la chaine de commande auprès des concessionnaires se frottait déjà les mains.
C’est en ces circonstances d’austérité que le peuple reconnaitra les siens. Pendant une trentaine d’années que la République Démocratique du Congo est agressée, jamais les forces armées ou la police n’ont connu autant l’amélioration de leur solde. Et cet engagement de l’Etat est salué par la population qui l’appelle à faire davantage.
Déjà, la paie des agents publics a connu au mois de mars un retard de 14 jours. Mais, les députés qui ont vu leurs émoluments et autres avantages revus à la baisse, grincent les dents. C’est là que se posent la problématique de la révision à la baisse du nombre éléphantesque des députés.
Entretemps, en ce qui concerne ces frais de fonctionnement, il faut rappeler que la loi de finances rectificative 2024 avait prévu 782,6 milliards de Francs congolais pour l’ensemble de l’institution, la rubrique du fonctionnement, à elle seule, comprenait 556,7 milliards de Francs congolais. Tandis que la loi de finances en cours, soit de l’exercice 2025, a accordé près de 468, 9 milliards de franc congolais sur les 712, 1 milliards de FC prévus pour le fonctionnement de l’Assemblée.
La Pros.