Contre vents et marées, la CENCO et l’ECC se trouvent sur le point de boucler leur mission de paix après consultation de toute la classe politique à l’interne et à l’externe ainsi que certains dirigeants de la sous-région. Le Président de la République a été le premier à être consulté pour cerner davantage ce projet de paix dans le cadre de ce « Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC et dans les Grands Lacs ».
Les prélats catholiques et protestants doivent s’activer à préparer une feuille de route à soumettre au Chef de l’Etat avant les différentes parties. Un exercice complexe qui ne saurait mettre tout le monde d’accord. Entretemps, le Chef de l’État Tshisekedi avait insisté sur la nécessité d’associer, dans cette démarche, d’autres confessions religieuses.
Pour la journée d’hier mardi 18 février, cette délégation de la Cenco et de l’ECC a rencontré à Nairobi, le Président kenyan William Ruto, qui assure la présidence de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC). Quelques jours auparavant, la même délégation était reçue à Kigali par Paul Kagame.
Entretemps, les échanges ont eu lieu séparément avec des figures d’opposition à l’interne dont notamment Martin Fayulu et celles de la diaspora: Moïse Katumbi, les membres de la famille politique de Joseph Kabila… Il se dégage la volonté des parties et de toute communauté internationale à s’inscrire dans cette voie de dialogue.
Cependant, les partis politiques et les personnalités la Majorité présidentielle, dont l’UDPS, se montrent hostiles à cette démarche. Seuls quelques-uns encouragent cette initiative des pères spirituels. Cette voie de sortie se présente comme la seule issue à cette crise après les efforts militaires engagés sur le terrain.
Avec cette feuille de route à concrétiser dans un bref délai, les prêtres devront prendre en compte les préoccupations exprimées par les uns et les autres pour baliser le chemin de la paix pour la RDC et la sous-région des grands-lacs.
Après l’étape de Nairobi, les deux confessions religieuses sont attendues à Lubumbashi, demain jeudi 20 février, où est prévu un culte œcuménique pour sensibiliser la population à s’approprier de cette initiative. Les prélats veulent une solution pour la paix et le bien-être de tous les Congolais. Il faut donc que tous les protagonistes à cette crise de l’Est de la RDC s’y investissent.
Tout processus de négociation appelle un dépassement de soi afin de privilégier l’intérêt de tous les Congolais, surtout ceux qui se trouvent en errance fuyant les violences occasionnées par les atrocités des affrontements entre belligérants. On n’y va pas pour tout rafler, bien au contraire, on accepte aussi de concéder certains acquis pour le bien-être des Congolais.
C’est aujourd’hui l’évidence des bons offices des prélats catholiques et protestants avec ce « Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC et dans les Grands Lacs » qui devient une bouée de sauvetage pour tout le monde.
La Pros.