Le Rwanda se retrouve finalement pris en étau après cette nouvelle agression de la RDC. La Communauté Internationale semble se lasser de tous ses alibis pour justifier sa présence en territoire congolais. Même l’Afrique dont certains pays ont eu à aménager le pouvoir de Kagame, en ont ras-le-bol. Le dernier sommet de Malabo en est une illustration après la décision de Brazzaville de mettre fin à la cession de ses terres au Rwanda.
A l’international, l’épée de Washington reste suspendue sur la tête Kagame alors que les experts congolais et rwandais sont attendus à Washington dimanche 15 juin prochain pour poursuivre les discussions en vue d’un accord de paix entre les deux pays belligérants. C’est seulement après cette phase que les chefs de la diplomatie congolaise et rwandaise pourront se réunir avant la signature de l’accord proprement dit entre Tshisekedi et Kagame autour de Trump.
Les USA veulent parer au plus pressé après la signature d’une déclaration de principes et la soumission d’un projet d’accord à Kinshasa et à Kigali. Le but est de mettre fin aux hostilités, d’une part et d’autre part, d’ouvrir la région des Grands Lacs à des investissements massifs dans le secteur minier.
Mais, avant toute chose, les Etats-Unis exigent le retrait préalable des forces rwandaises de l’Est congolais, comme condition sine qua non à toute signature formelle. C’est le nœud gordien pour Kigali qui a toujours évoqué des raisons existentielles pour justifier la présence de ses hommes sur le territoire congolais.
Washington apaise le Rwanda sur cette question en prévoyant la création d’un mécanisme de coordination sécuritaire conjoint. Ce dispositif inclurait des observateurs militaires internationaux et rwandais, chargés de surveiller la présence résiduelle des FDLR sur le territoire congolais.
A propos de ses supplétifs du M23, Kinshasa serait appelé à autoriser la participation de ce groupe armé, considéré comme terroriste, sur un pied d’égalité avec les autres groupes non étatiques de la RDC. Un palliatif aux atermoiements des pourparlers de Doha.
Les experts américains ont pris en compte les préoccupations des uns et des autres en vue d’une solution équitable entre la RDC et le Rwanda. C’est depuis près de trois décennies, pour les mêmes prétextes que le Rwanda agresse la RDC créant l’instabilité dans sa partie Est. Et c’est pour la première fois que les USA s’investissent pour une paix durable dans la région en vue de garantir les investissements américains. Tout risque de saper cet effort du Département d’Etat, expose le pouvoir de Kigali qui s’y engage à contre cœur en danger.
La Pros.