L’éventualité d’une révision constitutionnelle continue de soulever débats et passions dans différents états-majors des partis politiques. Les commentaires vont dans les sens les plus divers. L’ambassadeur Alain Atundu a choisi d’aborder le sujet, une fois de plus, sur une chaîne de télévision locale en vue de recadrer certains esprits.
Président de la Convention pour la démocratie et la République (CDR), Alain Atundu, a commencé par lever tout équivoque autour des conditions sécuritaires actuelles en avouant que la question est, tout à fait, normale d’être posée avant de préciser : « Le débat se passe sur le sort de la Constitution qui nous régit. Chacun pense sur la nécessité de changer certaines dispositions, de changer l’ensemble de la Constitution ou carrément, d’écrire une autre Constitution. C’est un travail d’intellectuel, de politique … qu’on ne peut pas empêcher sur base de notre Constitution par rapport à l’article qui garantit la liberté de pensée ».
Cependant, a-t-il insisté, celui qui doit décider de l’opportunité d’un sujet de ce genre, c’est le bureau de l’Assemblée nationale qui est le juge de fond et d’opportunité avant d’enchainer : « En l’absence de toute démarche réelle pour la révision ou la réécriture de la Constitution, outre tout ce que l’on fait, c’est un débat et souvent marqué par des procès d’intention ».
Pour en débattre, a-t-il renchéri, il faudra que quelqu’un, soit le Président de la République, soit le Sénat, soit l’Assemblée nationale, soit un citoyen avec 100 mille signatures, puisse saisir le bureau de l’Assemblée nationale en donnant d’abord ses motivations et ensuite ses modifications.
Et de chuter en réaffirmant qu’en dehors de tout cela, il s’agit simplement d’un débat d’hommes politiques sous-jacent parfois quelques intérêts cachés ou inavoués.
La Pros.