Ce mercredi 6 septembre 2023, en son Quartier général situé à la Gombe, la Monusco a tenu sa traditionnelle conférence de presse animée par Mme Ndeye Khady, Porte-parole a.i. de la Monusco, conjointement avec ses quatre invités dont le Général Benoît-Olivier Chavanat, Commandant adjoint de la Force onusienne, et son homologue Mody Berethe, Général et Chef de la composante Police MONUSCO. C’était devant un parterre de journalistes congolais et étrangers, toutes rédactions confondues, venus nombreux à la quête des informations en lien avec le climat sécuritaire qui prévaut, à l’heure actuelle, dans la partie Est de la République Démocratique du Congo.
Mesures imposantes
Dans son propos liminaire relatif à ce dossier, Mme le Porte-parole ad intérim a, en premier lieu, exprimé l’inquiétude de la MONUSCO et de sa Cheffe Bintou Keita, face à la tragédie déroulée à Goma, le 30 août dernier, occasionnant la mort d’une cinquantaine de personnes tandis qu’elles manifestaient contre une série de présences militaires étrangères sur le sol congolais dont les Casques Bleus, la Force régionale de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est ainsi que des ONG internationales installées au Nord-Kivu.
A en croire Mme Kady, la même inquiétude vaut aussi pour l’élément de la Police Nationale Congolaise dont la mort par lapidation de la part des manifestants a été à la base de cette tuerie massive perpétrée par les forces de l’ordre comme en guise de revanche. « La Monusco réitère ses condoléances aux autorités et à la population de la RDC et surtout aux familles de ces personnes décédées dans les circonstances qu’une enquête permettra d’élucider », a-t-elle rassuré.
Pendant ce temps, la MONUSCO, qui l’a échappé belle, selon qu’elle était parmi les cibles des manifestants, n’a pas tenu compte de ça pour plutôt soutenir l’ouverture, par les autorités congolaises, d’une enquête interministérielle ainsi que d’un procès à l’endroit de certains officiers des FARDC.
A cet effet, Madame Kady a invité les autorités congolaises à prendre des mesures qui s’imposent afin que soit évitée à la prochaine la reproduction d’une telle tragédie. « La mission continue de travailler à apporter son soutien aux autorités et aux personnes affectées pour faire face à la situation », a-t-elle dit.
Au chapitre relatif au retrait de la Mission du sol congolais, Madame Khady a tenu informée la presse des discussions relatives au départ consécutif au ‘’dit’’ retrait qu’elle a confirmé prévu pour la période post-positive aux élections de décembre 2023. Foi sur les propos du Général Benoît-Olivier Chavanat, cela est à contrecourant du plan du Conseil de sécurité qui l’a plutôt prévu pour 2024.
Toutefois, à entendre parler Mme la Porte-parole, les modalités de ce retrait vont être définies de commun accord entre les autorités de la République Démocratique du Congo et le Conseil de Sécurité.
Pendant une brève explication, Madame Khady a eu à souligner le fait que ce tant évoqué retrait de la mission de maintien de la paix qui intervient après près de 24 ans de sa présence en RDC ne signifie pas le départ du système des Nations-Unies du sol congolais.
Quel sort pour la Radio Okapi ?
A la question de savoir : ‘’Quel sera le sort de la Radio Okapi qui, pendant près de 24 ans, a servi de ‘’Porte-parole à la Mission ?’’, Mme Khady a tiré les choses au clair : « Pendant ce processus de transition, il y aura des tâches de la MONUSCO qui seront transférées au Gouvernement congolais ; nous aurons dans les jours qui viennent des informations sur ce que sera la Radio Okapi après le départ de la Mission ».
Autre point à l’ordre du jour
L’autre aspect de ce point de presse riche en informations était relatif à la journée internationale de l’alphabétisation dont les détails ont été apportés par le représentant de l’UNESCO qui était parmi les quatre invités de Mme Khady.
Saint-Germain Ebengo