La bataille pour le changement ou la révision de la constitution se veut rude dans les différents états-majors politiques. A l’opposition, on estime que pour faire échec à ce projet, il faille obtenir l’adhésion de tout le monde. Une opposition disparate pour un tel combat ne saurait résister à l’imposante armada de l’ennemi. D’où, le rappel des troupes.
En attendant, Moïse Katumbi séjourne aux Etats-Unis d’Amérique. Au regard des enjeux, il ne peut pas rentrer, de sitôt, du fait des contacts politiques entrepris avec l’administration de Trump. C’est le moment de se positionner avant le 20 janvier prochain, date d’entrée en fonction du nouveau Président. Coïncidence : la même date, Tshisekedi va célébrer son 1er anniversaire de son 2ème quinquennat.
Il y a lieu de rappeler que le Chairman de Ensemble pour la République est l’un des leaders d’opposition qui pèse lourd sur l’échiquier politique congolais. Son point de vue dans ce débat sur le changement ou la révision du texte fondamental vaut son pesant d’or. Néanmoins, il s’est toujours montré contre toute retouche de cette loi fondamentale. En attendant, samedi 9 novembre dernier dans la soirée, d’autres opposants à ce projet d’une nouvelle constitution ont fait parler d’eux.
Plusieurs personnalités politiques, mouvements citoyens et partis d’opposition sont descendus dans la rue pour dénoncer cette tentative de modifier la constitution. C’était l’occasion pour un transfuge de Lamuka d’exhorter les Congolais à se dresser contre ce qu’il qualifie de dictature de Tshisekedi, soulignant que le président a trahi son devoir en tentant de modifier des règles fondamentales qui garantissent la stabilité de l’État.
De cette façon, un appel à l’unisson de l’opposition est buté à une querelle de notoriété des leaders. On a vu quand il était question de mettre l’opposition d’accord sur un candidat parmi le quarto de Lubumbashi autour de Moïse Katumbi. Fayulu, challenger de Tshisekedi en 2018, avait estimé que le rôle de leader d’opposition devrait être pérennisé par sa personne.
Cette attitude du N° 1 de l’Ecidé a offusqué Moïse Katumbi qui rêvait aussi d’occuper le siège présidentiel. La confusion s’est vite installée. Chaque leader a préféré voler de ses propres ailes.
Une fois encore, l’opposition se trouve soumise à l’épreuve de la même maturité. Toute évolution en solo alors que tout le monde claironne sur le refus de l’opposition à toute modification de la constitution, risque d’être contre-productive. Dans ce sens, tout appel à l’unité de l’opposition est d’avance vouée à l’échec.
La Pros.