Le présidium de l’Union se ravise finalement sur le choix à opérer sur la révision ou le changement de la Constitution. Le MLC de Jean-Pierre s’est montré favorable à une modification constitutionnelle avant de préciser qu’il soutenait, à la fois, une modification et un changement. C’est, désormais, au tour de l’Alliance des forces démocratiques du Congo et alliés (AFDC-A) de Modeste Bahati d’emboiter les pas en dévoilant sa position.
Mi-figue mi-raisin, cette deuxième force politique de la majorité au pouvoir s’est dite disposée à contribuer activement aux travaux de la future commission constitutionnelle. Bahati ne lâche pas ses gants préférant jouer à la prudence. Quoi qu’il en soit, c’est une avancée dans le cheminement de ce processus d’adhésion.
Nul n’est besoin de rappeler que le parti du 2ème Vice-président du Sénat avait demandé un peu plus de gain au regard des efforts fournis lors des élections de 2023. Malgré toutes les pressions au niveau de l’Union sacrée, rien n’a bougé. Le parti de Bahati s’est contenté du quota lui attribué.
Entretemps, Vital Kamerhe, un autre poids lourd de la majorité présidentielle, préfère se soustraire de ce débat. Visiblement, il se montre beaucoup plus préoccupé par les questions liées à la gestion de l’Assemblée nationale. Dans toutes ses interventions surtout à l’étranger, le Speaker de la Chambre du Parlement se montre solidaire aux actions du Chef de l’Etat mais ne dit pas grand-chose sur le projet de la modification de Constitution par le Chef de l’Etat.
Cependant, le fait que l’Union sacrée tarde à se réunir sur cette question, prouve qu’il y a anguille sous roche. Il faudra, par ailleurs, reconnaitre qu’il n’y a jamais eu débat au sein de la plateforme présidentielle sur cette question de la modification de la Loi fondamentale. Le Président de la République s’y est engagé presque en solitaire sans engager ses alliés.
Est-ce pour cette raison que certains chefs des partis de l’Union sacrée se sont montrés réservés ? C’est plutôt l’UDPS qui a été la première à se jeter dans l’eau. Quoi de plus normal avec la guéguerre sur le bicéphalisme en son sein. Les deux ailes du parti présidentiel gèrent chacune en ce qui le concerne le projet de la révision ou du changement de la Constitution.
Pour preuve, il existe deux commissions de réflexion sur la Constitution ; l’une gérée par le secrétaire général Augustin Kabuya et l’autre, par le secrétaire général ai, Déo Bizibu. Face à cet imbroglio, certains sociétaires de l’Union sacrée souhaitent ardemment la convocation d’une réunion de la conférence des présidents avec le présidium afin de débattre sur la question concernant l’initiative du Chef de l’État. N’est-ce pas un rétropédalage ?
La Pros.