Vingt-six ans environ, la monnaie nationale congolaise ne cesse de se déprécier. La monnaie étrangère a beaucoup plus de valeur que le Franc congolais qui valait 1 dollar américain à sa création en 1997, mais aujourd’hui, 1 dollar vaut 2800 CDF. Cela est dû à la dépendance économique à laquelle est liée la République démocratique du Congo. Tout est importé jusqu’au bien de première nécessité. Pour Jean-Claude Masangu, en réponse au questionnement de « Grognon manager » du 30 juin dernier, il faut une bonne vision politique et sa mise en œuvre, et rendre l’économie du pays locale et non extravertie.
Le manque d’une vision politique claire pour stabiliser le taux de change dans le pays de Félix-Antoine Tshisekedi, est à la base de l’inflation des prix sur le marché. Les marchandises vendues sur les marchés congolais viennent en grande partie de l’extérieur du pays et, le prix est fixé à la parité de la monnaie étrangère à savoir, le dollar américain.
Cela dévalue le Franc congolais, la monnaie nationale. Pour l’ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo, Masangu Mulongo, il n’est pas important de chercher l’équivalence entre le USD et le CDF, mais plutôt de stabiliser le taux de change et des prix.
‘’ Il faut avant tout une vision claire de notre avenir. Ensuite, il faut une bonne politique de mise en œuvre de ladite vision qui passe par une bonne coordination des politiques budgétaire, fiscale et monétaire…’’a-t-il proposé comme thérapie.
Par son expertise, l’honorable Jean-Claude Masangu prône plus la valorisation de la production locale qu’étrangère par « la diversification de l’économie et par l’instauration d’un climat des affaires propice à inciter les investisseurs tant locaux qu’étrangers à produire localement, transformer localement, consommer localement, épargner et investir localement pour embaucher localement’’.
La dédolarisation ne servira à rien aussi longtemps que la production restera externe. Car, tout peut être dédolarisé, mais en gardant le même taux de change. De ce fait, il faut consommer congolais.
Aimé Kimbungu
