Visiblement, l’informateur a repris son travail à zéro après les résultats définitifs des législatives nationales rendus publics par Cour constitutionnelle. Il est vrai que l’Union sacrée conserve sa majorité à l’Assemblée nationale et l’UDPS reste le principal gagnant. Cependant, la configuration n’est plus la même par rapport à la publication provisoire de la CENI. L’UNC de Vital Kamerhe avec ses alliés ne vient plus en deuxième position après l’UDPS. L’AFDC-A de Modeste Bahati n’est plus la troisième force politique.
Il faut désormais compter avec Jean-Michel Sama Lukonde et ses alliés qui constituent la deuxième force après l’UDPS. La taille ou le format du prochain gouvernement doit tenir compte de ce changement. Le leadership de la dynamique Agissons et Bâtissons (AB) de Jean-Michel Sama Lukonde s’impose comme tel devant l’informateur. Entretemps, en ce qui concerne le partage des responsabilités, l’UDPS mise toujours sur la primature.
Au perchoir de l’Assemblée nationale, il était cité le nom de Kamerhe pour son poids politique à la publication provisoire de la CENI. Il s’est disputé la présidence de cette chambre basse du Parlement avec Bahati et le sortant Mboso, candidat à sa propre succession. La donne Lukonde avec 47 députés nationaux et 75 députés provinciaux au sein de l’Union sacrée de la Nation, remet tout en cause.
Les ambitions affichées lors de la publication provisoire par la CENI ne sauraient être les mêmes. C’est ainsi que la plupart de leaders qui s’étaient bombé le torse avant les arrêts de la Cour constitutionnelle, doivent désormais adopter un profil bas étant donné que personne ne connait avec précision le sort réservé à chacun. Dans cette nouvelle configuration politique, rien ne saurait être comme avant.
Augustin Kabuya qui a débuté officiellement, depuis le mardi 19 mars dernier, la deuxième phase de ses consultations, doit mettre les bouchées doubles afin de déposer le plus rapidement possible son deuxième rapport. Tout semble suspendu par la mise en place du gouvernement mais surtout, la désignation du nouveau Premier ministre.
C’est là que les différents partis et regroupements politiques doivent prouver leur sens élevé de patriotisme mais surtout de loyauté d’autant plus qu’on ne peut mieux servir la République qu’en étant absolument membre d’une institution. Beaucoup sont appelés mais d’élus.
Le politique congolais a toujours du mal à admettre son sort. La tendance, c’est de tourner casaque ou verser dans les actions subversives. La guerre en République démocratique du Congo insécurisée dans sa partie Est, attire ces politiciens à la moralité branlante.
La Pros.