Les discours de deux Présidents du Parlement congolais ont été à la base d’un tollé général dans divers milieux socio-politiques. L’Ambassadeur Atundu a réagi en indiquant d’une façon générale que l’opinion nationale n’a accordé ni attention particulière ni crédit spécial aux propositions de deux speakers de ces deux chambres du Parlement. Pour lui, la population congolaise ne considère nullement la construction d’un nouveau siège pour le Sénat et d’un hôpital pour les députés comme une priorité ou une urgence au regard de la situation infernale des déplacés de guerre dans les camps de refuge
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ou de la nécessité urgente de construire une prison répondant aux normes modernes après le drame de Makala. Cependant, à propos de la proposition du président de l’Assemblée nationale pour résoudre la problématique des embouteillages, il fait savoir que l’opinion nationale ne dispose d’aucun élément d’appréciation quant à sa faisabilité, son opportunité et son délai d’exécution ou même de cartographie des rivières pour apprécier la pertinence de cette proposition et partant, la considérer comme une solution urgente et viable à leurs problèmes quotidiens. A ce propos, l’opinion congolaise note avec une certaine inquiétude qu’aucune allusion n’est faite au projet de train urbain ou d’autres moyens de transport de masse. Pour sa part, Noël Tshiani recommande la suppression du Sénat pour réallouer les fonds aux priorités nationales, en réponse à l’appel de Sama Lukonde. Le président du Sénat a souligné, lors de la rentrée parlementaire du 16 septembre dernier, la nécessité de doter le Parlement d’un siège propre, le Palais du Peuple étant utilisé provisoirement depuis 30 ans. Il a appelé à la réalisation de ce projet durant cette législature, en collaboration avec la Chambre des Députés. En réponse à cet appel, Noël Tshiani a exprimé son point de vue sur Twitter (X), indiquant que, bien que le Palais du Peuple soit temporaire, il reste adéquat pour les fonctions parlementaires actuelles. Et d’enchaîner que la priorité devrait être donnée aux domaines essentiels comme l’éducation, la santé, et la lutte contre la pauvreté, plutôt qu’à la construction d’un nouveau siège. Il a souligné que les fonds disponibles devraient être utilisés pour des projets ayant un impact direct sur la vie des Congolais. Tshiani a proposé que lorsque les ressources financières de l’État seront plus conséquentes, un projet global pourrait être envisagé pour réorganiser toutes les institutions publiques, y compris la construction d’un nouveau siège pour le Parlement et les ministères. En attendant, il recommande que les parlementaires utilisent le Palais du Peuple de manière efficace et se concentrent sur
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l’élaboration de lois de qualité tout en réduisant les dépenses publiques. Il a également suggéré une réflexion sur la pertinence d’un Parlement bicaméral, posant la question de savoir si la RDC ne devrait pas envisager la suppression du Sénat pour réduire les coûts et réinvestir les économies dans des projets de développement et de réduction de la pauvreté. Cette proposition invite à une évaluation critique de l’efficacité des institutions et de leur impact financier sur le pays. Dans le même ordre d’idées, le président Jean Katende de l’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho), a fait savoir que le projet de construction d’un grand hôpital moderne pour les députés nationaux à Kinshasa, cette proposition est un mépris vis-à-vis du peuple congolais et est de nature à renforcer la discrimination et l’injustice. Jean-Claude Katende estime que les députés nationaux devraient être obligés de se faire soigner dans les hôpitaux publics pour qu’ils poussent le Gouvernement à équiper et moderniser ces hôpitaux avec finalité d’offrir le traitement et soins de qualité à tous. “Combien de fois les députés ont-ils organisé des débats sur la qualité de nos hôpitaux ? Ont-ils déjà interpellé le ministre de la Santé sur l’état de nos hôpitaux ? “, s’est-il interrogé. La Pros.
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