(Par le Professeur Matthieu Yangambi Waakal’Ewae)
Le Congo notre pays est en train de traverser un moment de tourments inconsolables. Nous pouvons supposer que le rôle des politiciens en tant que leaders est de se tracasser pour recouvrer la sécurité nationale, la prospérité et le bien-être social et économique de la population congolaise. Les institutions en charge de garantir ceux-ci au peuple congolais sont la Présidence, le Senat, le Parlement et le Gouvernement. Depuis l’accession de notre pays a l’indépendance, les quelques actions politiques conduisent le Congo, notre cher pays, régressivement dans l’hécatombe. Les politiciens s’efforcent à faire de leur mieux mais il semble que les résultats escomptés n’aident pas au développement du pays et la misère s’installe progressivement causant ainsi un vieillissement anticipé de la jeunesse congolaise.
Nous pouvons nous poser la question de savoir le rôle primordial du Senat et du Parlement en ce moment où l’insécurité nationale et la misère dans la population ne pouvaient pas laisser quiconque indifférent ! Ces deux institutions ont la confiance du peuple congolais pour que ses membres se mettent au service de la nation et garantissent leur bien-être. Nous pouvons nous demander si ces deux institutions sont largement dépassées pour ne plus être en mesure de se rattraper. C’est alors que la crème non politicienne congolaise pourrait participer en offrant leurs capacités et compétences à la nation pour ainsi secourir la classe politique. L’égoïsme politique devrait être mis à l’écart pour ouvrir le chemin menant vers un développement rapide du Congo. C’est ainsi que le Forum Patriotique Indépendant que nous demandons avec insistance devient indispensable.
Les ennemis du Congo ne pourront jamais accepter ou tolérer de voir un quelconque Forum se tenir pour le Congo. Refuser ou ignorer la sollicitation du Forum Patriotique indépendant serait une façon de cacher l’antipatriotisme et nous devrions le reconnaitre ainsi. Tout vrai leader Congolais et tout Congolais soucieux de voir le Congo dans la voie de son développement rapide devrait approuver la sollicitation du Forum. Autrement, ce serait être silencieusement coupable de la misère et de la médisance du Congo dans le concert des nations.
Ne soyons pas complices de notre souffrance et de la calamité de notre peuple. L’indifférence a la misère criante de notre population est une trahison. C’est certainement trahir le peuple et la nation. Ne soyons pas des responsables irresponsables.
Le barème salarial qui a été balancé dans les media par les enseignants qui menacent de grever à la rentrée scolaire prochaine paraît inimaginable. Si cela s’avérait évident, nous pourrions conclure que notre pays vit dans un environnement ou les politiciens vivent dans une opulence inouïe et le peuple congolais dans une ambiance de misère intolérable. Il n’y a que le Forum réclamé qui pourrait apporter des solutions dans cette inconscience.
L’éducation constitue l’avenir de tout pays, dit-on. Pour donner la primauté a l’enseignement de la jeunesse congolaise et pour valoriser leur éducation, les enseignants devraient être respectés en leurs donnant des salaires décents pour calmer les nerfs et pour rehausser le professionnalisme. Personne n’ignore cette réalité : le niveau scolaire et académique de la jeunesse congolaise laisse profondément à désirer. Ça fait triste de vivre cette réalité. Notre jeunesse s’exprime pitoyablement en français parlé et écrit. Elle expose ainsi notre médiocrité partout où elle se présente en tant que jeunesse congolaise. La communication orale est souvent considérée par beaucoup comme un paravent pour la compétence ou l’incompétence de l’interlocuteur.
Dans d’autres cieux, devenir enseignant n’est pas donné à tout le monde. La profession enseignante est une profession de noblesse. Dans le vieux Congo de Lumumba, un enseignant, un mwalimu, un molakisi, était très bien respecté partout dans la société car les enseignants constituaient l’avenir des communautés donc du pays.
La jeunesse constitue les leaders de demain, les leaders d’un Congo nouveau. Les enseignants ont cette obligation professionnelle de se mettre à la hauteur de former valablement nos futurs leaders. Nous avons à tout faire pour donner de la valeur aux enseignements qui sont dispensés dans nos universités à l’occurrence de nos trois meilleures universités qui faisaient l’honneur du Congo et de l’Afrique : L’Université Lovanium à Kinshasa/Mont Amba, L’Université Officielle du Congo à Lubumbashi et L’Université Libre du Congo à Kisangani.
Nous sommes capables de faire mieux car nous avons des capacités physiques et intellectuelles de hautes réputations et de renommées internationales.
Demeurer dans l’indifférence quand le pays sollicite la participation et le concours de chacun d’entre nous est vile et hautement antipatriotique. Mettons-nous ensemble pour apporter des solutions à nos problèmes car personne d’autre et aucun pays ne ferait mieux que nous.
Kinshasa, le 23 Juillet 2024.
Patriotiquement vôtre,
Professeur Matthieu Yangambi Waakal’Ewae
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