Je salue l’attitude de conciliante et tolérante du président Félix Tshisekedi envers son homologue rwandais, Paul Kagame ce jeudi à Bruxelles, lors du forum Global Gateway.
Cette attitude du président devrait en principe être observée également envers ses frères de l’opposition armée et non armée tels que Corneille Nangaa, Moïse Katumbi, Joseph Kabila ou encore des pères de l’Eglise catholique et protestante qui veulent réconcilier les Congolais au travers d’un dialogue national inclusif.
La paix des braves est à ce prix. Aujourd’hui où le pays est menacé de la « Yougoslavisation », la cohésion nationale est un impératif politique. Étant père de la Nation, magistrat suprême après DIEU ici sur terre au Congo, il est dans son rôle de vouloir la paix des braves et toute personne de bon sens ne peut lui tenir rigueur. Tendre la main et négocier n’est pas forcément une faiblesse ou une capitulation, contrairement à ce que certains esprits pensent, après cette déclaration fracassante aujourd’hui à Bruxelles. Cela peut relever d’une haute stratégie, pour vu qu’on fasse la politique du roseau, qui s’incline lorsque le vent souffle mais ne tombe pas. C’est de la realpolitik. D’aucun diront qu’il faut toujours négocier en état de force, cela se fera car la RDC a une vocation de puissance. Si c’est le prix à payer pour que notre beau, riche et grand pays puisse retrouver la paix et éviter la banalisation, je soutiens la démarche du président Félix Tshisekedi au nom du Camp de la patrie.
De toutes les façons, en politique, il n’y a jamais d’ennemi éternel ou d’ami éternel. Tout dépend de l’intérêt et de circonstances. L’histoire nous renseigne que, les Allemands et les Français se sont faits la guerre pendant longtemps et ils ont fini par fumer le calumet de la paix. Pour vu que Félix et son frère Kagame puissent être sincères cette fois-ci.
Moise Moni Della
