(Siège de l’Assemblée provinciale du Tanganyika)
La situation sécuritaire telle que décriée dans la partie orientale de la RDC devient beaucoup plus alarmante que d’ordinaire. Les cris de détresse des populations exposées à ce drame ne suffisent pas pour faire taire les armes dans ces territoires longtemps placés sous menaces étrangères des rebelles domiciliés sur les terres congolaises. Une situation qui déplait à l’opinion publique et continue à pousser plus d’un congolais à hausser le ton afin de condamner le calvaire que font subir ces chefs de guerre aux populations congolaises de cette région. Zongwe Baraka, député provincial de Moba dans le Tanganyika, a alerté sur l’existence des miliciens qui se seraient érigés en appareil étatique, jugeant et tranchant des litiges entre les citoyens, créant ainsi une insécurité absolue dans le chef de la population. Alerte faite au cours de la plénière du mardi 29 octobre dernier à l’Assemblée provinciale de Tanganyika.
D’un ton ferme teinté de douleur atroce, l’élu de cette circonscription de Moba a alerté ses collègues, sinon la nation toute entière, sur cette situation minable qui sévit dans ce coin du pays.
«La situation sécuritaire dans le territoire de Moba reste alarmante. L’insécurité est à la fois sur le plateau mais aussi sur le littoral du Lac Tanganyika. Dans le plateau, la résurgence des miliciens dans la chefferie Kayabala, à Kasambala, Kasokota. Ce qui vient inquiéter et menacer la quiétude de la population. Les miliciens se substituent en appareil étatique, perçoivent illicitement les taxes et jugent, tranchent les litiges entre les individus. C’est, entre autres, ceux qui opèrent à Kayabala et Muindi», a-t-il indiqué lors de sa prise de parole au cours de cette plénière.
Et d’ajouter : «La résurgence est liée par le fait qu’il y aurait des conventions non respectées entre les chefs coutumiers et les miliciens. Cette situation a créé la psychose dans le chef de la population. Certains habitants ont déjà quitté leurs ménages et sont ailleurs».
Face à une telle menace, les gouvernements national et provincial doivent mutualiser leurs efforts en vue de bouter dehors l’ennemi et assurer ainsi la paix et la quiétude des populations de cette partie territoire national. L’urgence s’impose !
César Nkangulu