Pour lutter contre les violences faites aux femmes en République Démocratique du Congo, le Ministère du Genre, Famille et Enfant a lancé, en collaboration avec la Monusco, 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre, soit du 25 novembre – 10 décembre 2024 sous le thème ‘’Mobilisons-nous pour mettre fin aux VBG’’. Cette année, les Nations Unies ont mis en place l’initiative : « Tous UNIS pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes d’ici à 2030 ». Un message poignant dans l’allocution de Bruno Lemarquis, Coordonnateur Résident des Nations Unies en RDC le lundi 25 novembre dernier en marge de cet événement.
Les violences basées sur le genre sont une préoccupation impérieuse dans un pays longtemps meurtri par des agressions de tout bord. L’homme agresseur n’accorde aucune valeur considérable à la femme ainsi qu’à la fille qu’il croise sur son chemin. Aussi, par pire haine pour cette grande dame au centre de tous enjeux mondiaux, profite-t-il pour augmenter ses atrocités envers cet être vulnérable en le violant et massacrant perpétuellement.
C’est ainsi que, pour lutter contre ce fléau qui met non seulement en péril les vies humaines, mais surtout désacralise la personne de la femme surtout dans les territoires en proie aux multiples agressions, les efforts de tout un chacun devraient être conjugués afin d’agir maintenant et toujours.
Ayant fait un constat macabre et rude, Bruno Lemarquis souligne une triste réalité en RDC où il exerce sa mission pour le compte des Nations Unies.
« Ici en RDC, depuis plusieurs décennies, de terribles violences sexuelles sont utilisées comme arme de guerre principalement dans l’Est du pays en lien avec les conflits et où les corps des femmes et des filles sont utilisés comme champ de bataille. Les chiffres donnent des vertiges, et les témoignages sont glaçants et nous ne devons pas nous y habituer. La pratique du silence face aux actes de violence contre les femmes et les filles doit être combattue. Beaucoup d’efforts sont faits en RDC pour lutter contre ce fléau, mais tellement reste à faire en termes de prévention, d’éducation, d’appui aux victimes et de lutte contre l’impunité », a-t-il déclaré.
Une mise en place d’une initiative, par les Nations Unies, pour résorber ce phénomène qui nuit grandement à la quiétude des femmes et filles en RDC et un appel à la mutualisation des forces pour l’éradiquer d’ici 2030, renchérit Bruno Lemarquis.
«Voilà pourquoi les Nations Unies ont mis en place l’initiative Tous UNIS pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes d’ici à 2030. Nous sommes donc toutes et tous invités à unir nos forces pour mettre fin à ces violences à l’égard des femmes et des filles et, dans tous les domaines de la société, aussi bien dans la cellule familiale qu’au travail ou en milieu public ».
César Nkangulu