Un rapport récent du Comité d’experts sur les droits et le bien-être de l’enfant, affilié avec l’Union Africaine, a mis en lumière une réalité alarmante : ‘‘près de 35 millions d’enfants en Afrique sont privés de protection parentale, les exposant à de multiples risques et abus. Cette annonce a été faite lors d’une conférence de presse à Kinshasa par SOS Villages d’Enfants RDC, soulignant une crise humanitaire qui nécessite une attention immédiate.
En République Démocratique du Congo, le nombre exact d’enfants sans protection parentale n’est pas connu, mais il est estimé en hausse, exacerbé par les conflits armés, les catastrophes naturelles et un taux de pauvreté élevé. Armand Tchoffouo, Directeur National de SOS Villages d’Enfants en RDC, a promis une étude approfondie pour quantifier précisément ce nombre dans les jours à venir.
Le rapport de 138 pages révèle que 70% des pays africains manquent de politiques claires pour la protection et la prise en charge de ces enfants vulnérables. Ces enfants se retrouvent souvent dans des conditions de vie extrêmes, confrontés à des abus sexuels, au travail forcé et à la traite d’êtres humains. Ils sont séparés de leurs familles pour diverses raisons, y compris des urgences, des démêlés judiciaires, des problèmes de santé mentale, l’abus de substances et un accès à l’éducation et aux soins de santé.
Actions et recommandations
Pour contrer cette situation, des programmes ont été mis en place par les gouvernements et les partenaires pour prévenir la séparation des familles, renforcer les communautés, fournir des services de prise en charge et de protection, et plaider pour les droits des enfants. SOS Villages d’Enfants en RDC a apporté son soutien à des milliers d’enfants et d’adultes à travers divers programmes et initiatives.
Cependant, le rapport souligne que des efforts supplémentaires sont nécessaires. Il recommande l’adoption de politiques et de lois nationales pour assurer des options de prise en charge adaptées et de qualité, en privilégiant les solutions familiales plutôt que les institutions. Il est également suggéré d’inclure les enfants sans protection parentale dans les bases de données statistiques nationales et de renforcer les systèmes de protection de l’enfance pour prévenir la maltraitance et la négligence.
Ce rapport est un appel à l’action pour les gouvernements, les organisations internationales et la société civile pour collaborer et mettre en œuvre des solutions durables afin de protéger les droits et le bien-être de chaque enfant en Afrique.
Célestin Lubo