(Par Jean Oscar Ngalamulume,
Président de la CIDES et Ambassadeur pour la Paix)
On ne peut comprendre le présent dans le but de construire l’avenir que lorsqu’on a la connaissance profonde du passé.
Lorsqu’on reste à la base d’une distinction claire ou insister sur un système observatoire, il s’avère que la lutte de la classe politique congolaise n’a jamais été inscrite dans le processus d’une rupture avec la mauvaise gouvernance, elle est plutôt celle d’accéder aux mêmes avantages sociaux à la place et lieu de ceux qui sont en charge de l’exercice étatique, tout en étant dépourvu d’un projet d’alternance capable d’œuvrer pour l’intérêt de la majorité des filles et fils du Congo.
Soixante-quatre années d’indépendance, est une durée suffisamment longue devant permettre une réflexion profonde pour qu’apparaissent les tendances nouvelles.
Pour ce faire, quelques questions majeures s’imposent. Elles consistent à savoir:
-Comment peut-on rendre la confiance et l’espoir au peuple Congolais? « PEUPLE D’ABORD ».
-Comment peut-on sortir le pays du gouffre de multi-crises qu’il traverse sur les plans sécuritaire, économique et social.
Sur le plan culturelle, voire même spirituelle qu’il traverse pendant cette période de l’histoire menacée…
La grande gabegie de la souffrance des Congolais relève de la grande distraction de nombreuses déclarations et effets d’annonces de leur fameuse classe politique qui, à la place du débat en toute responsabilité sur un projet de bonne gouvernance, capable de rétablir les équilibres économiques et sociaux rompus, capable de favoriser la création des nombreux emplois et des salaires décents pour la meilleure consommation, elle entraîne plutôt les Congolais à la même pratique de sa megestion qui est basée sur la corruption et detournement, comme modèle de bonne gestion de bien commun.
La Déclaration Universelle de droits de l’homme stipule en son article 25 Paragraphe 1 que tout être humain a droit à un bon niveau de vie pour son bien être et celui de sa famille.
C’est-à-dire, qu’il a obligatoirement droit à un travail et à un salaire décent.
Par salaire décent nous enttendons que chaque Congolais qui travaille, quel que soit son rang social puisse, grâce à son salaire être en mesure de payer son loyer, de manger du premier au trente du mois, de prendre en charge son transport, ses soins médicaux, l’éducation de ses enfants et d’épargner.
Vu des multiples crises que traverse la République Démocratique du Congo depuis son accession à l’indépendance, les Congolais ne sont-ils pas en droit de se poser la question de savoir, s’ils vivaient sur la même planète que toutes les autres Nations?
Les Congolais ne sont-ils pas en droit de se poser la question de savoir, s’ils consommaient la même eau, la même électricité et s’ils bénéficiaient les mêmes conditions d’accès aux soins de santé et de transports que celles de ceux qui ne cessent de prétendre parler abusivement à leur nom depuis l’accession du Congo à l’indépendance?
Que les Congolais sachent que ce qu’ils ne feront pas pour leur pays, personne d’autre ne le fera à leur place.