Au Nouveau Bâtiment de l’Administration du Gouvernement, il ne se passe pas un jour sans rumeurs et murmures faisant état de la convoitise et des contacts établis par Son Excellence Monsieur le Ministre des Sports et Loisirs en vue d’occuper le 3ème Niveau, Aile B de l’Immeuble, mettant ainsi les équipements, archives et autres matériels du Cabinet du Ministre, de Monsieur le Secrétaire Général et de la Division Unique du Secrétariat Général aux Relations avec le Parlement dehors.
En effet, c’est au lendemain de la publication de l’Ordonnance présidentielle N°24/039 du 28 mai 2024 n’ayant pas nommé de Ministre à la tête du secteur des Relations avec le Parlement que le commun des mortels, dont l’opinion a été relayée par certaines autorités administratives, a conclu par l’élimination pure et simple de ce grand Ministère régalien, que Son Excellence Monsieur le Président de la République Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Chef de l’Etat aurait sacrifié sur l’autel de la réduction du train de vie des Institutions de l’Etat.
Depuis lors, l’Administration des Relations avec le Parlement, créée par Ordonnance Présidentielle n° 92/049 du 29 avril 1992 en tant qu’Administration régalienne gère les dossiers courants jusqu’à nouvel ordre de la Primature, en attendant la publication de la nouvelle Ordonnance présidentielle fixant les nouvelles attributions des Ministères, laquelle déterminera le nouveau rattachement du secteur des Relations avec le Parlement.
Pendant ce temps et sûr de son réseau d’influences, les préposés de Son Excellence Monsieur le Ministre Didier BUDIMBU déplacent leurs pions, tel dans une guerre d’usure, pour s’assurer l’installation dans lesdits bureaux. Cette situation intolérable et révoltante a encore connu de nouveaux développements les jeudi et vendredi de la semaine passée.
Tenez ! En date du jeudi 25 juillet 2024 passé à 12h30, alors qu’une réunion de préparation du Plan d’Engagement Budgétaire repartie en quatre jours devait être tenue par Monsieur le Secrétaire Général avec les Directeurs-Chefs de Service et Chefs de Division membres de la Commission financière du Secrétariat Général aux Relations avec le Parlement, tous ont été surpris par la fermeture à clé de la salle de réunions par les Agents du Bâtiment.
Par la suite, un des Chefs de Bureau a été mandaté auprès de l’Administrateur Gestionnaire du Bâtiment, Roland MUNDURAME pour récupérer la clé de la salle des réunions du 3è Niveau, Aile B. Grande a été la stupéfaction de tous les membres de la Commission financière d’apprendre que la clé de ladite salle se retrouve tout bonnement entre les mains d’un certain Monsieur prénommé Raphaël, ancien intendant au Cabinet du Ministre des Hydrocarbures et actuellement au Cabinet du Ministre des Sports et Loisirs.
Voici comment la légèreté s’est installée comme mode de la gestion d’un Bâtiment logeant les Services Publics de l’Etat.
Au demeurant, est-ce une coïncidence de constater que l’Administrateur Gestionnaire du Nouveau Bâtiment de l’Administration du Gouvernement a eu, plus d’une fois à défiler dans le couloir du 3ème Niveau, Aile B avec les représentants dudit Cabinet pour des raisons évidentes ainsi que le fait que les Services d’Accueil du Secrétariat Général aux Relations avec le Parlement remarquent une présence anormale de visiteurs cherchant à déposer du courrier ou à rencontrer les Membres du Cabinet des Sports et Loisirs, alors que personne n’y travaille ?
Cette même attitude a encore été constatée le lendemain, obligeant les membres de la Commission financière à se réunir débout dans une salle exiguë.
Devons-nous conclure que l’Administrateur Gestionnaire refuse carrément l’accès à la salle des réunions à M. le Secrétaire Général, lequel avait solliciter cette faveur personnellement auprès de Madame la Ministre honoraire ?
Ce lundi 29 juillet à 14 Heures, un autre hôte impromptu en la personne de Son Excellence Monsieur le Vice-Ministre des Affaires Coutumières Jean-Baptiste MWAMI NDEZE a fait irruption dans le couloir de l’Aile B alors que son Cabinet de travail occupe l’Aile C du même niveau. Il s’est permis d’essayer d’ouvrir toutes portes des bureaux restés fermées en affirmant que les bureaux de l’État chôment pour rien. Quel est donc le rapport entre la non occupation desdits bureaux et ses attributions ministérielles ?
La Délégation Syndicale s’insurge et dénonce, par conséquent, cette nouvelle tentative malsaine de manque de considération envers l’Administration des Relations avec le Parlement et en appelle à l’intervention personnelle de Madame la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement dans le règlement de ce litige qui n’en est pas un, parce que fruit des manigances et compromission de mauvais goût.
Ce cas de récidive flagrant et exaspérant cache mal le désir des Services des Infrastructures et Travaux Publics de procéder sans droit ni qualité au délogement de cette Administration régalienne alors que Son Excellence le Ministre des Sports et Loisirs ne travaille pas à la belle étoile.
Est-ce par des combines de bas étage que l’Administration Publique doit être traitée ?
Fort est de constater donc, la mort dans l’âme, que Monsieur l’Administrateur Gestionnaire s’illustre dans des fautes graves de gestion en termes de négligence et d’abstention coupable préjudiciant ainsi le fonctionnement normal d’un Service Public de l’État reconnu par Ordonnance présidentielle. Des sanctions disciplinaires sévères doivent être appliquées en son endroit ainsi que de mesures idoines pour que pareil comportement ne se reproduise plus.
A quelques semaines de la rentrée parlementaire de septembre 2024 et vu le rôle crucial que joue le secteur des Relations avec le Parlement, notamment dans la représentation du Gouvernement au Parlement, la coordination du programme législatif du Gouvernement, le suivi des initiatives de contrôle parlementaire ainsi que celui du niveau d’exécution des Recommandations du Parlement au Gouvernement issues des Vacances parlementaires, le Gouvernement doit saisir l’opportunité de lancer des signaux forts quant à la pérennité des rapports interinstitutionnels entre le Législatif et l’Exécutif.
Il en va de la crédibilité de notre jeune démocratie.
La Pros.
