Grâce Ngyke, responsable de l’Association Congolaise des Femmes de la Presse Ecrite (ACOFEPE), appelle à l’usage responsable des réseaux sociaux. Aussi, elle invite, très humblement, les professionnels des médias à mieux se servir de la magie des NTIC (Nouvelles technologies de l’Information et de la Communication), pour barrer la route à la violence numérique, dont sont souvent victimes les femmes. Au cours de son intervention à la journée de réflexion tenue à l’Initiative du Centre Carter, de l’ONG Djema et l’Acofepe, samedi 09 décembre 2023, à Médiaspaul, à la 10ème Rue Limete industrielle, à l’occasion des 16 Jours d’activisme contre la violence basée sur le genre, Grâce Ngyke a exhorté l’assistance, constituée en majorité d’étudiants, pour ne pas mentionner les journalistes issus de quelques médias de la place, à se mobiliser pour venir à bout de ce fléau. Elle a, par la même occasion, souligné la nécessité de s’approprier la nouvelle Loi sur le Code du Numérique, œuvre du Gouvernement de la république que dirige le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, qui, à l’en croire, prévoit des mécanismes pouvant permettre de limiter les attaques numériques.
« C’est quoi la violence numérique ?. C’est toute forme de violence qu’on reconnait sur base du numérique. On parle de cybercriminalité, le harcèlement à travers les réseaux sociaux… Aujourd’hui, nous avons la chance d’avoir une loi sur le Code du Numérique. Cette loi est en train de prévenir toutes les attaques numériques que peuvent subir les femmes. Aujourd’hui, quelle peut être la contribution des médias pour prévenir ces attaques numériques. Il faut reconnaitre qu’avec cet élargissement des médias sociaux, on a les youtubeurs, on a les influenceurs… Donc, nous-mêmes les médias, nous avons laissé accès à des violences numériques… Nous –mêmes, nous sommes les responsables de cette violence-là… Je vous appelle à entrer en connaissance de cette Loi au niveau de l’internet. Le travail que les médias doivent faire, c’est d’arrêter de promouvoir les propos de la haine. On doit recadrer nos invités », a insisté la patronne de l’Acofepe.
Dans la même lancée, la représentante du Centre Carter a exhorté les uns et les autres à plus d’engagement et de responsabilité pour vaincre la violence numérique. Elle n’a pas exclu l’idée de la sensibilisation sur terrain comme dans les réseaux sociaux. Elle en a appelé, pour finir, dans cette lutte, à l’implication des hommes. Masculinité positive oblige.
- Mfemfere