Sa population jeune est un grand atout. L’intelligence de ses intellectuels, reconnue et appréciée aussi bien au niveau national qu’international depuis des décennies, a amené ses fils à occuper des postes importants et stratégiques dans toutes les instances de la RDC aussi bien au sein du Gouvernement national que dans les deux chambres.
La Province a malheureusement été oubliée par ses fils. Ils se sont enrichis sans penser aux générations futures au point de les réduire en acclameurs, suiveurs et fanatiques dont ils se servent lorsqu’il faut les recevoir aux ports et aéroport et pour remplir les lieux de leurs meetings afin de montrer à Kinshasa qu’ils sont populaires et ont une base solide dans leur Province d’origine.
Son Excellence Marcellin a commencé, avant son homologue du Nord-Kivu, à doter sa Province de belles routes. Mais l’élève a-t-il dépassé son professeur?
Nous constatons, non sans chagrin, que la Province du Sud-kivu où se trouvait le siège des institutions du Grand Kivu a perdu ses étoiles et vient à présent après la Province du Nord-Kivu en terme d’infrastructures et d’urbanisation, la Province du Maniema se développe aussi à pas de géant.
Ces belles infrastructures routières et ces pavés qui embellissent la ville du Nord-Kivu sont réalisés grâce à l’argent des pétroliers.
Au Sud-Kivu, ceux qui le peuvent construisent de belles maisons qui ne sont malheureusement pas bien mises en valeur et même difficilement accessibles faute de routes.
Mais comment est géré l’argent des pétroliers en Province du Sud-Kivu ( à Bukavu ainsi que dans les huit territoires de la Province)? Ceux que nous appelons notables, méritent-ils de garder ce titre? Il est certes louable de scolariser ceux qui ne peuvent pas l’être faute de moyens mais malheureusement c’est surtout pour bien entretenir leurs électorats.
Très respectueux honorables, voici nos attentes lors de ce second mandat de Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo comme magistrat suprême de notre pays.
- A nos notables( en vos titres et qualités respectifs)
- Nous aimerions voir « nos notables » attribuer des bourses dans des écoles primaires, secondaires, dans les universités et instituts supérieurs à Bukavu afin de favoriser l’émulation au sein de la jeunesse bukavienne qui a commencé à oublier la valeur du travail ardu pour le développement de notre Province et de notre pays et la détourner ainsi de la facilité et de la consommation des boissons fortement alcoolisées ;
- Nous aimerions voir nos notables s’impliquer dans le problème que connaissent nos écoles de renom abandonnées à elles-mêmes face à l’érosion, l’affaissement de leurs bâtiments au point d’hypothéquer la continuité de ces formations particulières qu’elles apportent aux enfants de la Province du Sud-Kivu ;
- Nous aimerions voir nos notables s’investir pour que des terres soient attribuées ou louées pour l’agriculture, l’élevage que pratiqueront les prisonniers et enfants de la rue afin qu’ils les labourent et ne puissent plus mourir de faim ;
- Nous voulons voir nos notables financer la formation des prisonniers en prison par l’INPP afin que ceux-là qui sont sans métiers l’apprennent et en vivent en prison et en dehors de la prison, une fois qu’ils seront libérés ;
- Nous aimerions voir nos notables s’impliquer dans la lutte contre l’insécurité en finançant la formation des enfants de la rue et des jeunes qui passent leurs journées dans les débits de boisson ;
- nous aimerions voir nos notables s’impliquer dans le problème des marchés pirates comme l’a fait l’honorable Olive Mudekereza en construisant avec nos mairies des marchés. En effet, avec le chômage, l’exode rurale et le taux de natalité élevé, le problème des marchés pirates risque encore de s’amplifier ;
- Que l’autorité budgétaire aussi bien national que provincial surveille l’exécution du budget afin de permettre aux Provinces d’avoir leurs rétrocessions.
- Au nouvel exécutif provincial:
- De s’inspirer des prouesses de la Province sœur du Nord-Kivu dans la gestion des recettes issues du secteur de l’hydrocarbure afin de doter la Province du Sud-Kivu de belles routes durables et des routes de déviation pour désengorger la circulation ;
- De doter les services décentralisés d’un personnel qualifié. Son Excellence Cishambo a laissé la crème à la DPMER/SK et au CPIF-SK mais que ses successeurs n’ont pas entretenue ni perpétrer. Ces services, au lieu d’être renforcés ont été nyantenderisés et Idjuisé:
- La gestion opaque de la carrière au sein du CPIF-SK et de la DPMER/SK: pendant que certaines personnes ont été dégradées du jour au lendemain (CD à CB) en violation des dispositions du statut du Personnel de carrière, d’autres ont été promues sans objectivité( de huissier à ATA2, ATA1 voire même CB, d’agent de bureau à ATA1 voire même à CB, de ATA2 à Chef de bureau voire même CD). Ceci a détérioré le climat de travail. En effet sous Cishambo, seules les personnes qui avaient réussi au test de recrutement ont eu à occuper le grade allant de ATA2 à CD au CPIF, le personnel d’appoint (grade de huissier à agent de bureau) est venu des partis politiques et des affinités religieuses ou familiales. A la DPMER/SK, les grades allant de agents de bureau à CB avait été attribués aux personnes qui avaient réussi au test de recrutement, les huissiers sont sorti des familles politiques et biologiques. Les CD , le Directeur et son adjoint de la DPMER ainsi que le Directeur du CPIF et de son adjoint avaient été nommés à la seule différence le Directeur du CPIF et son adjoint n’avaient pas été formés par la banque mondiale ;
- La surpopulation des services décentralisés. Son Excellence Marcellin CISHAMBO avait résisté à toute forme de pression politique provinciale et nationale afin de doter la Province d’agents et cadres de haute facture. Il avait relevé ce pari. Malheureusement ces services décentralisés de la Province du Sud-Kivu que sont la DPMER-SK et le CPIF-SK qui était jadis prisés et respectés sont voués à v’la Verdique populaire à causse du recrutement subjectifs qu’ils ont connus.
Ainsi, pour assainir le climat de travail aussi bien à la DPMER qu’au CPIF, nous proposons que le nouveau Gouverneur mette sur pied une commission. Cette commission aura comme mission de proposer au Gouverneur des grades justes et harmonisés des agents et cadres de la DPMER/SK et du CPIF-SK qui avait été recruté sous Cishambo. La commission pourrait se servir des nominations et décisions datant du lancement du CPIF et de la DPMER, dès transfert du personnel et des listings du personnel à ce jour. Le transfert des agents et cadres du CPIF à la DPMER-SK sous Son Excellence Nyamugabo mettra à nu certaines injustices commises à ce jour. Un test de recrutement pourra alors être organisé pour tous ceux qui n’ont pas jouissent du titre d’inspecteur au CPIF et tous ceux qui sont cadres et agents à la DPMER-SK et qui n’ont pas été recrutés sur base d’un concours objectif ou qui n’avaient pas bénéficié de la formation du cabinet CEPETEDE sous financement de la banque mondiale et selon le besoin en personnel estimé par le CPIF et la DPMER, toute autre personne désirant intégrer la DPMER et le CPIF pourrait aussi être soumis au test de recrutement s’ils remplissent les critères objectifs prédéfinis.
Dix ans après, il est certes opportun que la DPMER soit dirigé par une recrue de 2012 comme au CPIF où un ancien CD est devenu Directeur. Un problème 20 personnes dont plusieurs nouveaux ont été retenus à l’ENF comme agents de la DPMER sans en avoir vraiment la qualité au regard de l’édit qui créant la DPMER et le statut du personnel de l’agent de carrière qui nous régissent. Le Directeur de la DPMER\SK peut fournir leurs noms et leurs dossiers pourront être consultés à l’Administration de la DPMER-SK. En formation, ils doivent continuer à être payés par la Province et leur formation devrait profiter à la Province via les services dont ils sont supposés être l’émanation. Afin que tout le désordre qui se passe actuellement au CPIF et à la DPMER ne puisse plus jamais se répéter, il serait approprié d’identifier toute personne qui y a contribué en proposant, recrutant et payant ces pseudos agents de la DPMER et qu’elles subissent toute la rigueur de la loi en la matière. Que de nouvelles cartes de services soient délivrée au personnel retenu à la DPMER-SK;
- Nous demandons au nouveau Gouverneur de la Province du Sud-Kivu, d’avoir une bonne pratique de motivation et d’émulation du personnel de ses services décentralisés. Que les rétrocessions soient accordés aux services d’assiettes et à la régie financière provinciale pour son intervention dans la mobilisation des recettes fiscales et non fiscales et que les pourcentages soient attribués pour dépassement des assignations;
- Que le CPIF-SK ait son compte bancaire où sera logée sa quote part sur les pénalités recouvrées grâce à son travail;
- Que la fonction publique provinciale soit effective afin que les cadres et agents obtiennent des numéros matricule ;
- Que le CPIF-SK et la DPMER/ SK aient chacun en son sein une délégation syndicale pour défendre le droit des salariés;
- Que la sanction soit impersonnelle et de mise pour un travail professionnel;
- Que l’autorité sanctionne tous ceux qui ont privé un agent ou cadre de son salaire alors qu’il était en congé régulier;
- Que le nouveau Gouverneur promeuve la femme à l’instar du premier citoyen Congolais qui a confié le Gouvernement national, pour la toute première fois de toute l’histoire de la RDC, à une femme. La DPMER-SK n’a jamais été dirigé par une femme, le CPIF mêmement. Aucune de ces deux structures ne possède un CD femme. En promouvant la gente féminine en Province du Sud-Kivu, le Gouverneur de Province joindra l’acte à sa promesse de campagne mais fera montre de son assimilation de la Philosophie et valeurs que prône Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi;
- Que le Gouverneur paie à son personnel le troisième mois de 2024, dont il a empêché la paie pour bloquer le désordre qui a élu domicile en Province après le recrutement fantaisiste;
- Que la Province ne sois pas « kabarisé » ni « Fiziisé » ni AFDCisé;
- Que le Gouverneur de Province actualise les rémunérations de son personnel;
III. les élus députés provinciaux soutiennent, encadrent et sanctionnent l’action du Gouvernement provincial pour le développement de toute la Province et joue bien son rôle de l’église au milieu du village;
- La population Sud-Kivu soutienne l’exécutif provincial en payant convenablement les droits, taxes, redevances et impôts auxquels elle est assujettie et dénonce toute personne qui y met un frein.
Rynat Mpinga