Les députés nationaux sont passés à la vitesse supérieure en infligeant au ministre des Infrastructures, Alexis Gisaro, une motion de défiance. Déposée depuis vendredi dernier, elle sera examinée à la plénière de l’Assemblée nationale aujourd’hui lundi 25 novembre. A la manœuvre, 58 députés nationaux dont la majorité provient de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), une partie de la plateforme AA/UNC de Vital Kamerhe et un groupe de Ensemble pour la République de Moïse Katumbi.
Il y a lieu de souligner que Alexis Gisaro a eu à répondre aux préoccupations des députés mercredi de la semaine dernière. Lors de cette séance de la question orale avec débat, les élus n’ont pas été convaincus, estimant que ses explications étaient insuffisantes. Ils l’accusent d’incompétence et d’incapacité à résoudre le problème du délabrement des infrastructures et des routes à travers le pays, en particulier à Kinshasa.
C’est alors que le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a inscrit cette motion à l’ordre du jour pendant la session budgétaire. Il s’est exprimé en ces termes : “Nous avons 58 signatures, et je tiens à clarifier que cette initiative est le fait des députés eux-mêmes, et non l’œuvre de quiconque. Ceux qui prétendent le contraire, en insinuant des manipulations extérieures, doivent assumer leur démarche. Il est temps que chacun prenne ses responsabilités”.
Et d’ajouter que la plénière pour l’examiner aura lieu lundi, conformément aux prescriptions de la Constitution et du règlement intérieur. « Le ministre doit se préparer, et les députés voteront en toute souveraineté. Si le vote aboutit à la déchéance du ministre, nous écrirons à la Première ministre pour constater cette démission», a-t-il fait savoir.
C’est la première fois qu’un ministre du gouvernement membre de l’Union sacrée fasse l’objet d’une motion de défiance. Le ministre Gisaro serait-il en train de vivre ses derniers instants au Gouvernement Suminwa ?
La Pros.