(Par Isidore Kwandja Ngembo)
Si nous définissons l’administration publique comme étant un ensemble d’organismes organisés de façon hiérarchique de l’État : Ministères, Établissements publics, Entreprises du portefeuille, etc… qui ont pour rôle, entre autres, d’assurer l’application des lois et des règlements, de garantir la bonne marche des services publics, et ce, conformément aux instructions données par le pouvoir exécutif, alors nous devons réformer et moderniser notre administration publique pour espérer avoir des résultats favorables dont on attend d’elle.
La modernisation de l’administration publique congolaise devra consister à promouvoir notamment des valeurs de méritocratie en remplacement du clientélisme et de la politisation omniprésente actuels dans les institutions publiques.
La méritocratie devrait être le leitmotiv qui prévaut dans le choix des gestionnaires publics. En effet, l’absence de méritocratie dans l’accès aux postes-clés dans la gestion des organisations publiques mine le professionnalisme, la transparence, la rigueur, l’objectivité, la responsabilité et entretien la corruption que nous décrions tous.
C’est en renouant avec le principe de méritocratie que nous améliorerons la qualité des organisations publiques et assurerons leur croissance.
L’enjeu majeur prioritaire dans notre pays serait de mettre sur pied une administration publique plus efficace, efficiente et fondée sur la méritocratie, pour résister à la tentation de la corruption.
Il faudrait définir clairement des politiques en matière de recrutement et d’avancement dans les hautes fonctions publiques. Pour cela, il faudrait veiller à l’élaboration d’un cadre incitatif encourageant les gestionnaires publics à faire preuve de plus de rigueur, de transparence, de responsabilité et surtout de résultats.
Il faudrait définir un système d’évaluation crédible, comme moyen pour encourager la culture de la gestion axée sur les résultats et favoriser l’émergence d’une pratique de bonne gouvernance. Un système impartial qui récompense la performance et l’excellence du travail bien fait.
Voilà pourquoi nous plaidons en faveur de la culture de la méritocratie qui récompense les individus en fonction de leurs performances, de leur aptitude à produire les résultats escomptés et non pas seulement en fonction de leur appartenance politique.
Spécialisé en Management des organisations publiques, en Gestion axées sur les résultats et en Réforme des administrations publiques, Isidore KWANDJA NGEMBO qui accumule une vingtaine d’années d’expérience comme Analyste des politiques publiques auprès de l’administration publique fédérale du Canada où il a travaillé auprès d’une dizaine de ministères pour élaborer, mettre en œuvre et évaluer les politiques publiques mises en place par le gouvernement, n’est plus un homme à présenter aux Congolais pour avoir organisé avec brio les IXès Jeux de la Francophonie à Kinshasa.
