Mme Benitha Tandundu, Chargée de Projet au Service de la Promotion de Développement (SPD) à Caritas Congo Asbl, dans une interview accordée à caritasdev.cd à Kinshasa en ce mercredi 05 juin 2024, partage son point de vue sur la Journée mondiale de l’environnement.
Chaque 05 juin, le monde entier célèbre la Journée mondiale de l’Environnement, qui cette année met en avant le thème de « La Restauration des terres, la lutte contre la désertification et la résilience à la sécheresse ». Madame Benitha encourage tous les acteurs à l’engagement collectif dans la restauration des écosystèmes, la lutte contre la dégradation des sols et le renforcement de la résilience face à la sécheresse.
Chaque action entreprise contribue à la conservation de la biodiversité et à la promotion de la durabilité environnementale. Cette année, l’attention est particulièrement axée sur la nécessité pressante de restaurer les terres dégradées, de lutter contre l’expansion de la désertification et de renforcer la résilience face aux conditions de sécheresse, a-t-elle souligné.
Engagement individuel et collectif de communautés
La Chargée de projet a signalé l’engagement de Caritas Congo Asbl dans des initiatives concrètes de protection et de restauration de l’environnement. Elle a cité en exemple du projet d’Appui aux Communautés Dépendantes de la Forêt en RDC – PACDF / DGM. Dans le cadre de ce projet, 433 367 arbres ont été plantés sur une superficie de 426 hectares et entretenus dans les 19 territoires couverts par le projet. Ces arbres incluent des espèces telles que le Moringa, l’Avocatier, l’Acacia, le Cassia, le Safoutier, l’oranger, ainsi que six autres espèces locales reconnues et validées par la communauté pour leurs propriétés médicinales. Cette action vise à renforcer la pharmacopée et les connaissances traditionnelles des peuples autochtones pygmées.
Il est essentiel de souligner que la plantation des arbres a concerné l’ensemble des 19 territoires impliqués dans le projet.
La dégradation des terres, la désertification et la sécheresse représentent des défis majeurs auxquels notre planète est confrontée. En tant qu’acteurs engagés dans la protection de l’environnement, il nous incombe d’intensifier nos efforts pour restaurer les terres dégradées, prévenir l’expansion des zones désertiques et accroître la capacité des communautés à faire face aux situations de sécheresse.
Elle a fait également remarquer dans cette interview que la sécurisation foncière joue un rôle crucial dans la préservation de la biodiversité et la régénération des écosystèmes fragiles. En assurant aux populations locales un accès durable à leurs terres, nous participons à la préservation de la diversité biologique et à la promotion de modes de vie respectueux de l’environnement.
«Aujourd’hui, nous vous encourageons à vous impliquer dans la préservation de l’environnement, la régénération des sols et la promotion d’un avenir durable pour tous. Ensemble, nous avons la capacité de générer des effets positifs et de promouvoir un monde où la biodiversité est conservée, les terres sont restaurées et les communautés sont résilientes aux défis environnementaux, a souligné Madame Benitha.
En guise de rappel, la RDC avait signé ou ratifié plusieurs accords internationaux sur la protection de l’environnement, la gestion des ressources naturelles tels que la convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et ou la désertification, en particulier en Afrique (Paris, 14 octobre 1994) ; convention de Washington sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES, 03 mars 1973).
PM/Caritasdev.cd