A l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, je vous recommande vivement de lire cet article, certes vieux, mais qui parle bien de l’impact de la forêt du Bassin du Congo comme solution durable dans la lutte contre le réchauffement climatique mondial.
En effet, les scientifiques spécialisés dans les questions de changement climatique sont d’avis que l’augmentation des émissions de GES expose inévitablement la planète Terre au réchauffement climatique. Ils reconnaissent également que les forêts jouent un rôle important dans le processus de réduction des émissions de GES, dans la mesure où elles contribuent au stockage de carbone et à l’atténuation des émissions anthropiques. En effet, les arbres retiennent le CO2 par le mécanisme de la photosynthèse, rejetant l’O2 et stockant le carbone atmosphérique.
Dans une étude menée par les chercheurs de University College London et University of Leedsau Royaume-Uni, les auteurs notent par ailleurs que les forêts tropicales représentent plus de la moitié du patrimoine boisé mondial et sont le principal foyer de biodiversité.
L’Assemblée générale des Nations Unies a, dans une résolution déclarant l’Année internationale de la forêt, rappelé également que :
«Les forêts sont une partie intégrante du développement mondial durable : les activités économiques relatives aux forêts ont une incidence sur l’existence de 1,6 milliard de personnes au plan mondial, apportent des bienfaits socioculturels, servent de fondement aux savoirs autochtones et, en tant qu’écosystèmes, jouent un rôle primordial en matière d’atténuation des répercussions des changements climatiques et de protection de la biodiversité ».
Incontestablement, la forêt fait partie intégrante des solutions pour un développement durable.
La Forêt du Bassin du Congo dans la lutte contre le changement climatique.
Avec plus de 200 millions d’hectares de la forêt tropicale, le bassin du Congo en l’Afrique centrale est le second poumon écologique du monde et le plus grand réservoir de biodiversité en Afrique.
Cette forêt libère de l’oxygène indispensable à la vie de toute l’humanité, mais force est de reconnaitre honnêtement que les populations locales qui se privent des avantages qu’ils auraient pu tirer de son exploitation, ne reçoivent pas nécessairement une rétribution juste et équitable, correspondant aux sacrifices qu’ils endurent pour garder intact cette forêt au bénéfice de toute l’humanité.
Auteur du livre : “Régime international des droits de l’homme à l’épreuve du climat : Cas de l’État insulaire des Maldives”, Isidore KWANDJA NGEMBO a été Analyste des politiques à la Direction des Affaires Internationales sur le changement climatique au Ministère de l’environnement et changement climatique du Canada, chargé d’analyser les politiques environnementales de dix pays membres de la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) : Angola, Burundi, Cameroun, Gabon, Guinée équatoriale, République démocratique du Congo, République Centrafricaine, Rwanda, Sao Tomé-et-Principe et Tchad, pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, conserver et gérer de façon durable les écosystèmes forestiers du Bassin du Congo, pendant la Facilitation canadienne pour la mise en œuvre de la Feuille de route du Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo (PFBC).
