Le Président Félix Tshisekedi a prononcé un discours marquant ce lundi 9 décembre à Kinshasa, lors de la conférence organisée par l’Inspection Générale des Finances (IGF) et le Forum des Inspections générales des Finances et Institutions assimilées (FIGE), à l’occasion de la Journée internationale de la lutte contre la corruption. Cette célébration, placée sous le thème ‘’Mobiliser la jeunesse africaine dans la lutte contre la corruption pour des lendemains meilleurs’’, a mis en lumière l’engagement du Chef de l’Etat à éradiquer ce problème majeur auquel le pays est confronté depuis plusieurs années maintenant.
Dans son allocution, le Président de la République a souligné plusieurs initiatives qu’il a mises en œuvre depuis son accession au pouvoir, pour lutter contre ce fléau qui ronge l’administration congolaise.
‘’Dès mon avènement à la Magistrature Suprême, j’ai eu à cœur de redorer le blason de toutes les institutions et les organes qui concourent à la lutte contre la corruption dans notre pays. J’ai ainsi apporté un soutien politique, légal et logistique renouvelé à la Cour des Comptes, garantie du contrôle rigoureux des finances publiques’’, a déclaré Félix Tshisekedi.
‘’J’ai lancé au sein de mon cabinet l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC), lui donnant les moyens d’investiguer, d’alerter mais surtout de conseiller en matière de pratiques administratives saines. J’ai soutenu la cellule nationale des renseignements financiers (CENAREF) pour qu’elle puisse dépister et signaler les transactions suspectes pour empêcher ainsi l’argent sale de circuler librement. Et j’ai appuyé l’IGF dont les enquêtes rigoureuses ont permis de récupérer des sommes importantes détournées au détriment de l’Etat’’, a-t-il rajouté, pour démontrer son engagement à se battre contre ce fléau.
Le Président Félix Tshisekedi a décrit la corruption comme un problème bien plus grave qu’une simple entorse administrative, la qualifiant de ‘’perversion morale et sociale’’ qui affaiblit les institutions et compromet le développement du pays. Il a insisté sur le fait que la corruption mine la crédibilité de l’État et sape la confiance entre gouvernants et gouvernés.
Plus loin dans ses propos, il a mis l’accent sur le rôle crucial de la jeunesse dans la lutte contre la corruption qui, selon lui, constitue la clé de voûte de cette lutte. Il a cité l’exemple de Floribert Bwana Chui, un jeune martyr de l’honnêteté, pour illustrer que la jeunesse, bien qu’elle soit souvent victime de la corruption, peut devenir un puissant antidote contre ce fléau. Il a encouragé les jeunes à faire le choix de l’intégrité et à s’engager activement dans cette lutte.
‘’Les jeunes portent en eux l’énergie, la vigueur morale, le sens du bien commun et de la justice nécessaire pour transformer nos pratiques. Ils constituent un vivier inestimable de citoyens éclairés capables de s’opposer aux abus, de refuser les compromissions et de se former aux bonnes pratiques’’, a souligné le Chef de l’Etat.
De son côté, l’Inspecteur Général des Finances-Chef des services, Jules Alingete, a indiqué qu’en organisant cet événement, l’IGF entend renforcer l’engagement des jeunes congolais dans la lutte contre la corruption, un fléau qui entrave le développement du pays.
La conférence a également vu la participation de représentants de 12 pays dont l’Angola, le Burkina Faso, Djibouti, le Mali, le Niger, l’Ouganda, le Congo, la Guinée Conakry, la Somalie, le Tchad et le Togo, soulignant l’importance de la coopération internationale dans la lutte contre la corruption. La RDC, en tant que Vice-Présidente du FIGE, va assumer la présidence rotative de cette organisation de 2026 à 2028, renforçant ainsi son rôle sur la scène internationale dans la lutte contre la corruption.
La Journée internationale de lutte contre la corruption, célébrée chaque 9 décembre depuis l’adoption de la Convention des Nations Unies contre la corruption en 2003, vise à sensibiliser le public sur les enjeux de la corruption. Le discours du Président Tshisekedi et les initiatives de l’IGF et du FIGE témoignent d’un engagement fort et renouvelé pour éradiquer ce fléau et promouvoir une gouvernance transparente et responsable en République Démocratique du Congo.
La Pros.
