Une vue du procès du Magistrat chargé des multiples griefs
*Aux doubles commandes de la Cour Constitutionnelle et du Conseil Supérieur de la Magistrature, Dieudonné Kamuleta Badibanga reste ferme dans sa lutte contre l’impartialité et la complaisance dans le traitement des plaintes ainsi que de tant d’autres accusations à l’endroit des Magistrats reprochés d’abus. Insufflant avec hargne cette nouvelle dynamique, il n’entend point laisser un quelconque Magistrat user de sa position pour porter atteinte aux Droits de l’Homme, fouler aux pieds les Lois de la République et rester, en même temps, impuni.
Des signes palpables
A maintes reprises, il ne cesse de rappeler aux Procureurs Généraux des différents Parquets Généraux de veiller à la discipline des magistrats et de ne pas être complaisants à chaque fois qu’il y a constat d’abus.
Pour preuve, des sources concordantes attestent qu’alors qu’il a en était informé, il a plutôt laissé passer la mise en accusation d’un Magistrat poursuivi, le cas échéant, pour violation de consigne, incitation des militaires à commettre les actes contraires à la loi et enclin à des pratiques d’arrestations arbitraires.
Erga omnes
Sa réaction face aux faits répréhensibles qui se sont produits dernièrement à Kinshasa, capitale de la RD. Congo, n’a pas tardé à frapper fort dans les milieux des habitués des Magistrats véreux.
Selon les mêmes sources, « chaque jour, le Président Dieudonné Kamuleta se bat pour imposer au sein de la magistrature le respect de l’éthique, de la déontologie et des lois de la République. Il cherche à faire comprendre qu’aucun magistrat n’est au-dessus de la République». Et donc, il reste attaché à ce qu’on appelle : ‘’erga omnes’’, c’est-à-dire, la justice à l’égard de tous, y compris des magistrats, eux-mêmes.
Au sein du Pouvoir Judiciaire
Pour rappel, dans l’histoire de la Cour Constitutionnelle, Dieudonné Kamuleta Badibanga est le seul magistrat de carrière et en activité qui assume, en même temps, les fonctions de Président du Conseil Supérieur de la Magistrature. Voilà pourquoi, fort de son expérience et du temps pris dans l’exercice de ses multiples fonctions, il connaît aujourd’hui mieux qu’hier, et les magistrats et, les Institutions judiciaires, elles-mêmes.
A ce titre, il a juré de ne pas tomber dans les combines entre magistrats.
Lors des premières lueurs de sa mandature, il avait instruit le Secrétaire permanent de redynamiser l’activité des chambres disciplinaires, y compris la Chambre nationale de Discipline, relançant ainsi la comparution en audience disciplinaire des hauts magistrats des différentes juridictions et offices du parquet.
Il n’aura juré donc de ne pas s’impliquer dans la gestion des questions liées aux magistrats, refusé de protéger certains qui sont déloyaux au nom du corporatisme au détriment des justiciables.
Il prône la méritocratie et le respect des règles dans la gestion de carrière des magistrats.
Concrètement, en un laps de temps, il a restauré la vraie fonction du Bureau du Conseil Supérieur de la Magistrature, seul organe habilité à traiter les questions des magistrats.
C’est ainsi que cet organe tient régulièrement ses réunions statutaires, conformément aux prescrits des Lois et Règlements.
Il a réussi, faut-il le rappeler, à obtenir du Président Félix Tshisekedi, Chef de l’Etat, une série d’ordonnances qui requalifient la composition des Juridictions et Offices des Parquets dans toute la République.
En d’autres termes, il s’agissait de placer l’homme qu’il faut à la place qu’il faut au nom de la méritocratie. Il s’agit de la même série d’ordonnances qui a permis à une grande majorité de magistrats de connaître des promotions en grade.
Et, dans la foulée, plusieurs magistrats ont été révoqués pour des motifs évidents liés notamment, à la discipline du corps.
La Pros.