Lumuna Ndubu soutient le dialogue sous conditions résolutoires afin de mettre fin à la guerre Rwanda-RDC. C’est ce qui ressort de sa déclaration déposée à notre organe de presse que nous publions dans les lignes qui suivent. On rappellera que Lumuna Ndubu est Avocat de profession. Il a été Commissaire du peuple, Conseiller de la République entendez Députe national, Sénateur, Vice-ministre de l’intérieur et de la sécurité du territoire, Vice-Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Président du parti la DP-RDC et écrivain. Dans son analyse au sujet de cette guerre d’agression dont la RDC est victime, Lumuna Ndubu avance un argumentaire varié, à savoir : le dialogue sous conditions résolutoires ; l’accord commercial UE- RWANDA ; l’attitude contradictoire et penchant de la communauté internationale et, enfin, la nécessite d’un dialogue Rwando-Rwandais.
- DU DIALOGUE POLITIQUE ENTRE LA RDC ET LE RWANDA
- PRINCIPE
Le dialogue politique entre la RDC et le Rwanda exigé par la Communauté Internationale est possible. Car, il s’agit d’un mode de résolution pacifique des conflits au niveau international.
Mais, nous estimons que ce dialogue ne doit pas porter sur les points d’exceptions suivants :
- EXCEPTIONS
Le dialogue entre la RDC et Rwanda ne peut pas porter sur les questions suivantes contrairement aux prétentions du Rwanda.
- La Cession par la RDC des 300 km
Aux frontières du pays sous prétexte de sécuriser ses voisins Ougandais, Rwandais et Burundais contre l’insurrection rebelle comme l’exige l’Accord de l’AFDL signé à l’hôtel Lemera le 23 Mars 1996.
- Car contraire à la Constitution de la RDC qui, en son article 1 consacre l’unité et l’indivisibilité de la RDC ;
- Et contraire au principe d’intangibilité des frontières issues de la colonisation consacré par l’Union Africaine.
- Accord de la nationalité congolaise d’origine
Collective aux Banyamulenge entendez aux communautés Tutsi et aux autres populations d’origine Rwandaise établie au pays avant la date de l’indépendance de notre pays le 30 juin 1960. Car, contraire à la constitution Rwandaise qui en son article 7 al 1 stipule que : la nationalité Rwandaise d’origine ne peut être retirée.
Autrement dit les populations précitées ne sauraient prétendre à la nationalité congolaise d’origine tout en étant liées par la nationalité Rwandaise d’origine comme sus dit.
De deux choses l’une où ils ont la nationalité Rwandaise d’origine ou ils ont la nationalité congolaise d’origine. Or, ils ont la nationalité Rwandaise d’origine. Donc, ils sont des sujets ou citoyens Rwandais en RDC.
- Organisation d’une Transition Politique
Ayant pour but le partage et l’exercice du pouvoir en RDC.
Car, contraire à la constitution de la RDC qui, en Article 5 Al 2 stipule : La souveraineté nationale appartient au peuple. Tout pouvoir émane du peuple qui l’exerce directement par voie de referendum ou d’élection et indirectement par voie de ses représentants.
Aucune fraction du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice.
- DE L’ACCORD INTERVENU ENTRE L’UNION EUROPEENNE ET LE RWANDA SUR LA COMMERCIALISATION DES MINERAIS
- DE LA NULLITE DE LACCORD UE-RWANDA
L’accord en cause est nul et de nul effet, faute d’objet réel. Car, oblige le Rwanda à fournir à l’Union Européenne les minerais dont il ne dispose pas dans son sol et sous-sol.
Car il est de notoriété publique internationale que la République du Rwanda n’a comme richesses que l’agriculture et élevage. Cet accord viole le principe juridique selon lequel : Nul ne peut donner plus de droit qu’il n’en a.
- DU RECOURS EN ANNULATION DE L’ACCORD COMMERCIAL SUR LES MINERAIS INTERVENU ENTRE L’UE ET LE RWANDA PAR LA RDC
L’accord commercial sur les minerais intervenu entre l’Union Européenne et le Rwanda peut être attaqué en justice devant la Cour Internationale de Justice pour être annulé ; car il porte préjudice à notre pays ; étant donné qu’il pousse le Rwanda à se procurer des minerais se trouvant dans le sol et sous-sol du Congo par la guerre et pillage notamment, à travers le mouvement terroriste M23.
- DE L’ATTITUDE CONTRADICTOIRE ET PENCHANTE DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE QUANT A L’AGRESSION DE LA RDC PAR LE RWANDA ; L’OUGANDA ET LE BURUNDI
En revanche du génocide Rwandais par les Tutsi en tuant le président Hutu JUVENAL HABRYARIMANA et les hutus au Rwanda en 1994, la communauté internationale avait demandé au président Mobutu de laisser passer les hutu en débandade en traversant notre pays avec des armes. Et celui-ci avait accepté. Mais, voilà qu’à ce jour, au lieu d’organiser le retour des hutu Rwandais dans leur pays, la même communauté internationale soutient et militairement et foncièrement le Rwanda pour attaquer la RDC à travers le M23 sous prétexte de spectre d’un nouveau génocide.
- DE LA NECESSITE D’UN DIALOGUE RWANDO RWANDAIS ; TUTSI ; HUTU ET TWA
Il est nécessaire que la communauté internationale fasse pression sur le président rwandais Paul KAGAME en vue d’un dialogue entre les communautés Tutsi, hutu et Twa pour une cohabitation pacifique et la direction inclusive du pays. Et aussi le retour des hutu vivant en RDC au Rwanda.
Il en est de même de la démocratie du régime politique de Paul KAGAME qui devient réellement une présidence à vie.
Fait à Kinshasa ; le 22/03/2024
Honorable LUMUNA NDUBU
Sénateur Honoraire