Depuis la publication du gouvernement mercredi 29 mai dernier, de nombreux sociétaires de l’Union sacrée ne savent plus où donner de la tête. L’espoir de faire partie de ce gouvernement dirigé pour la première fois par une Première ministre s’est envolé. L’heure est désormais aux récriminations. La communauté Teke-Humbu, considérée comme le terrien de la ville-province de Kinshasa, fait grise mine.
Alors que cette communauté des résidents de la capitale prenait part à presque tous les gouvernements antérieurs, cette fois-ci, elle se voit écartée. Kinshasa, terre ancestrale des Teke et Humbu, autochtones de la ville-province de Kinshasa, ne s’identifie, pourtant, pas à certains membres du gouvernement même s’ils s’affirment comme Bana Kin.
Par ailleurs, le président national du parti politique Action Commune pour la République, Eliezer Ntambwe attendait aussi d’être nommé. Cet élu de Lukunga, de surcroit, membre influent de la plateforme présidentielle, était cité comme ministrable dans différents portefeuilles. Proche du Président de la République, il s’était aussi rapproché du secrétaire général de l’UDPS en tant que porte-parole de l’informateur Augustin Kabuya. Ce potentiel ministrable était au parfum de l’évolution de la situation à l’Union sacrée. Mais face à l’enjeu politique de l’heure, il en a été décidé autrement.
Très sportif après avoir seulement perdu une bataille, il a su prendre son mal en patience en appelant à faire confiance au nouveau gouvernement avant d’indiquer que c’est un gouvernement issu de la volonté du Chef de l’État. Et de révéler par ailleurs que ce gouvernement a été formé en dehors des calculs politiques.
Le Caucus des députés du Maniema se dit, quant à lui, surpris et mécontent face à l’absence de représentants de leur province dans cette équipe gouvernementale. Il déplore qu’aucun de leurs ne soit présent au bureau de l’assemblée nationale et au gouvernement. Ainsi, il considère que le principe de représentativité a été foulé au pied.
Rien n’est cependant perdu. Le bureau définitif du sénat sera bientôt constitué. La même gymnastique qui a prévalu dans le choix des animateurs des autres institutions en vaudra aussi pour le bureau du sénat avant d’évoquer la répartition dans les portefeuilles de l’Etat.
En outre, le cabinet du Chef de l’Etat doit être restructuré après l’élection de 2023. Ceux qui n’ont pas été élu au parlement, ont intégré le gouvernement. La dernière restructuration du cabinet de Félix Tshisekedi remonte à l’année 2023. Il est, cependant, vrai qu’on ne saurait pas prendre tout le monde.