«La MONUSCO continuera de monitorer la situation et de fournir l’appui nécessaire aux autorités pour garantir le respect des droits de l’homme dans le cadre du maintien de l’ordre et du traitement des détenus. »
C’est en ces termes que la MONUSCO a conclu le message adressé à la communauté congolaise au travers d’un communiqué de presse le 31 août courant.
Réagissant à la manifestation tenue à Goma le 30 août dernier, la MONUSCO se dit attristée du bilan des morts et des blessés autant du côté des policiers et militaires que dans le camp des civils suite à l’escalade de tension observée.
Invitant les autorités congolaises à diligenter une enquête prompte et indépendante, elle a affirmé être «préoccupée» par les menaces de violence proférées avant la manifestation. En outre, elle a rappelé l’importance de la résolution pacifique des différends et des conflits à travers un dialogue inclusif et a demandé aux autorités compétentes de traiter les personnes détenues dans le respect de leur droit en vertu de la constitution et des engagements internationaux du pays.
Pour rappel, cette marche, initiée par une secte mystico-religieuse dénommée Foi Naturelle Judaïque Messianique vers les Nations exigeait le départ de la MONUSCO, de la Force Régionale de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est et des ONGs internationales.
Selon un communiqué officiel du Gouvernement de la République, une délégation gouvernementale est attendue incessamment à Goma pour raisons d’enquête dans cette tragédie qui a fait au moins 43 décès et 56 blessés.
Pour l’heure, 158 personnes ont été appréhendées selon les autorités y compris le leader de la secte et se trouvent entre les mains des services habilités.
Déborah Nitu