Kinshasa fait face à une canicule qui avoisine 38°. Des températures auxquelles les Kinois ne sont pas habitués. En fin d’après-midi, c’est généralement une averse qui fait de nombreux dégâts avec des vents violents. Même les sites construits dans le respect des normes urbanistiques, ne résistent pas à la fureur de ces pluies diluviennes. Des toitures entières des maisons emportées et des véhicules en stationnement aux abords de rivières sont constamment en danger quand il pleut.
Dernièrement, une vidéo a embrasé la toile montrant une voiture communément appelée « Ketch » en train de couler dans le flot des eaux de la rivière Kalamu. Rien ne pouvait l’arrêter. Les riverains regardaient stupéfaits cette coulée des eaux. Un spectacle tout de même rare à Kinshasa. Des scènes qu’on croyait possibles sous d’autres cieux, sont désormais vécues à Kinshasa.
A cela s’ajoutent des pannes d’électricité qui empêche toute possibilité de s’aérer. Du coup, Kinshasa ressemble, ni plus ni moins, à une fournaise. Des pays qui ont connu ces hausses de température, recommandent généralement une forte hydratation et la consommation des fruits à forte teneur hydrique. A Kinshasa désormais, dormir les fenêtres ouvertes ne suffit pas. C’est à ces heures indues, comme le malheur ne vient jamais seul, que les Kuluna arpentent les rues obscures.
Cependant, à un moindre coût, il est recommandé de se laver ou à la limite, mouiller un linge et le passer sur le corps. La journée, il est préférable de rester à l’ombre et éviter des habits sombres. C’est l’occasion d’expliquer aux élèves le sens du changement climatique et de la nécessité de protéger l’environnement.
Ailleurs, on a prévu des espaces verts dont les parcs pour s’aérer. Mais à Kinshasa, l’autorité publique a tout vendu. Les sites longtemps protégés se retrouvent aujourd’hui spoliés par des personnes qui ont cherché à nuire à toute la communauté pour leur intérêt personnel. On a préféré y construire des maisons d’habitation. De la commune de la Gombe en passant par Ngaliema sur la route Matadi, des espaces verts situés le long de la route ont été cédés à des particuliers. La forêt de Binza Meteo, espace vert de l’agence de métrologie est à ce jour, presqu’entièrement occupée par des maisons d’habitations.
Curieusement, une anecdote s’est répandue à travers la capitale faisant croire que quand le gouverneur Ngobila avait lancé les travaux de construction de la grande roue panoramique à la gare centrale, c’était un grand ventilateur pour aérer la commune de la Gombe. Mais plutôt, simplement un objet de décoration comme ailleurs.
La Pros.